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A moins de 12 heures de l'ouverture des bureaux de vote, et moins de 24 heures des résultats, quelles sont les toutes dernières tendances pour ce second tour des législatives ?
Les dernières tendances datent d'hier car la campagne est officiellement terminée depuis vendredi minuit. Il y a, toutefois, toujours des sondages qui sont opérés, mais ils sont secrets et nous n'en avons pas connaissance.
En direct depuis Paris, Christophe Giltay nous informe que "visiblement, dans les trois derniers jours de la campagne, le Rassemblement National était en train de perdre des voix", dit-il. "On lui donnait 240 sièges, 230 sièges, 220 sièges et hier soir, 205, soit très loin de la majorité absolue des 289 sièges qui provoqueraient une nomination immédiate d'un membre du Rassemblement national au poste de Premier ministre", complète notre journaliste.
Cependant, le RN est toujours donné premier. "Et puis, c'est aussi un parti qui est très difficile à juger dans les sondages, car traditionnellement, on se trompe toujours sur les chiffres du Front national autrefois et du Rassemblement National aujourd'hui. Même s'il s'est dédiabolisé, il y a beaucoup de gens qui n'osent pas dire aux sondeurs qu'ils vont voter pour le Rassemblement national. Donc, on est dans une espèce de flou qui n'est même pas artistique, c'est du flou-flou".
A quoi faut-il s'attendre pour demain ? "Eh bien, il n'y a que les électeurs qui peuvent le décider", répond Christophe Giltay.
"La participation va jouer un rôle très important. Elle était très élevée au premier tour. Elle pourrait l'être encore plus au second. Il y a eu plus de 3 millions de procurations de gens qui sont partis en vacances. C'est dire à quel point, pour les Français, cette élection est importante. Et chacun veut donner son avis", appuie-t-il.
Pour Christophe Giltay, "à priori", il ne devrait pas y avoir de majorité absolue pour un des trois grands partis. Il pourrait même y avoir, à la belge, "trois partis avec lesquels il est impossible de constituer une majorité", avance notre journaliste. "Et donc, le président de la République va avoir en quelque sorte la main pendant quelques jours pour consulter et voir ce qu'il peut faire. Mais en tout cas, on a beaucoup de chance d'aboutir à une assemblée... Comment pourrais-je dire ? À Bruxelles, on dirait une assemblée qui n'a pas toutes les frites dans le même paquet", conclut-il.