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Nouvelle-Calédonie: la ville de Nouméa débloquée, des tensions persistent ailleurs

La ville de Nouméa, chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie, est repassée "en totalité" sous le contrôle des forces de l'ordre vendredi, selon les autorités françaises, après deux semaines et demie de violences et blocage sur cet archipel français du Pacifique Sud.

Quelque 400 des 3.500 policiers et gendarmes déployés ont détruit 26 barrages à Rivière-Salée, le dernier quartier de Nouméa encore bloqué, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"La totalité de la ville de Nouméa est sous contrôle de l'État", a affirmé devant la presse le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc.

Lors de l'opération, 12 personnes ont été interpellées, ce qui porte à 666 le nombre d'interpellations en lien avec les émeutes, selon le haut-commissariat.

La situation sur le territoire océanien, en proie depuis le 13 mai à sa plus grave crise depuis les années 1980, "s'améliore sensiblement", a assuré le représentant de l'Etat.

Près de 1.950 touristes français et étrangers ont pu être évacués, et 721 résidents calédoniens ont pu rentrer sur le territoire, a-t-il précisé.

Les émeutes, déclenchées par le vote à Paris d'une réforme du corps électoral accusée par les indépendantistes de marginaliser la population autochtone kanak, ont fait sept morts, dont deux gendarmes, et provoqué le blocage de nombreuses voies sur la grande île.

Un couvre-feu a été mis en place et reste en vigueur sur l'ensemble du territoire.

Mais des barrages restent présents vendredi en périphérie de Nouméa, et les militants indépendantistes s'affirment déterminés à poursuivre leurs actions.

Les troubles sur l'archipel ont déjà des répercussions sur l'emploi. Thierry Santa, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du secteur du travail, estime à "plus de 500" le nombre d'entreprises "détruites", avec "plus de 5.000 personnes potentiellement concernées" par des licenciements.

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