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Législatives en France: qu'est-ce qu'une "triangulaire" dont on parle tant?

Rapidement après les résultats des législatives en France, les partis ont appelé au désistement de certains de leur candidats en cas de "triangulaire", qu'est-ce que cela signifie et à quoi ça sert?

Pourquoi parle-t-on de triangulaire en France depuis des jours ? Les législatives françaises sont particulières. Le premier tour est une qualification vers le deuxième tour, la finale. C'est là où il faut choisir le nom du gagnant, celui qui représentera sa circonscription à l’Assemblée nationale, l’équivalent du parlement fédéral. 
 
Sauf que cette finale, elle n'oppose pas toujours deux personnes, mais parfois trois. D'où le mot "triangulaire". C’est lorsqu’une troisième personne a atteint un nombre de voix supérieur à 12.5 %  des inscrits et rejoint le duo de tête au deuxième tour. 

 
"Face au risque du Rassemblement national qui pourrait avoir une majorité absolue, je retire ma candidature ce soir", a par exemple déclaré la candidate Ensemble, Albane Branlant.
 
Pour faire barrage à l'extrême droite, la stratégie de beaucoup de partis, c’est de demander à la 3ème personne de se retirer de la course pour éviter de diviser les votes, et de rassembler tout ceux qui sont contre le Rassemblement National derrière un seul nom, qu’importe son parti, tant qu’il n’est pas d'extrême droite.

Gabriel Attal a ainsi déclaré lors de son discours : "Cela passera par le désistement de nos candidats, dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République". Même appel du côté de Jean-Luc Mélenchon : "Nulle part, nous ne permettrons au RN de l'emporter, et c'est pourquoi, dans l'hypothèse où il serait arrivé en tête tandis que nous ne serions qu'en troisième position, nous retirerons notre candidature"

Quelque 155 candidats engagés dans des triangulaires se sont déjà désistés lundi afin de contrer le RN, selon un décompte provisoire de l'AFP.

Parmi ceux-ci, figurent à ce stade une majorité de représentants de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire, ou encore trois ministres (Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux, Fadila Khattabi).

Les candidats encore en lice ont jusqu'à mardi 18H00 pour décider de se retirer et réduire ainsi drastiquement le nombre de triangulaires, qui s'élevait dimanche soir à plus de 300 du fait de la forte participation du premier tour (66,7%).
 

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