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Les prochains jours vont être cruciaux pour la politique française. Le programme du président Emmanuel Macron sera chargé. Voici les explications de notre expert Christophe Giltay.
Après l'émotion des résultats des législatives, que va-t-il se passer ? Gabriel Attal, Premier ministre, remettra, ce lundi, sa démission, "comme c'est la tradition après une élection législative", nous rappelle notre journaliste Christophe Giltay, en direct de Paris. "Le président va l'accepter et puis va lui demander d'exercer les affaires courantes".
Le gouvernement en affaire courante, "ça peut prendre un certain temps", poursuit-il. "Très certainement, les Jeux olympiques, ça, aucun doute. Puis peut-être quelques semaines, le temps d'essayer de constituer une coalition, comme on le fait en Belgique".
Aucun des trois grands partis n'a obtenu de majorité suffisante pour gouverner seul. "En France, est assez inhabituel, en général. Même en cas de cohabitation, il y a un parti qui domine et puis un autre qui est minoritaire".
Pour Christophe Giltay, la situation est semblable à celle d'avant 1958, sous la 4ème République. "Une situation assez comparable à la Belgique, où il faut trouver une coalition pour gouverner".
Alors, qui gouvernera ? "Le parti présidentiel, ça, c'est quasi sûr, avec peut-être la gauche, peut-être la droite, peut-être un arc républicain qui irait des républicains les plus modérés aux sociaux-démocrates, ça, on ne sait pas", répond-il.
C'est le président, lui-même, qui consultera un certain nombre de personnes, "et puis, peut-être, d'ici quelques semaines, nommer un chef de gouvernement qui aura une majorité, soit absolue, ce qui serait parfait, soit relative, et dans ce cas-là, le gouvernement continuera", explique notre journaliste.
"Les institutions françaises sont très solides, et le gouvernement peut gouverner sans avoir de majorité, c'est déjà le cas depuis deux ans. Ce n'est pas le Parlement qui fait le gouvernement en France, c'est le président. Le Parlement peut renverser le gouvernement, mais le gouvernement n'a pas besoin d'être élu par le Parlement", détaille-t-il.