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Six mois après la disparition d'Émile, alors âgé de deux ans et demi, dans un hameau alpin, le passé de son grand-père ressurgit. Le petit garçon a disparu le 8 juillet alors qu'il était en vacances chez ses grands-parents. Le journal le Canard enchainé révèle ce mercredi que le grand-père est une personnalité nébuleuse déja citée dans une vieille affaire de violences sexuelles sur des enfants.
Au début des années 90, alors âgé de 25 ans, le grand-père d'Émile devient encadrant dans un pensionnat catholique traditionnaliste du Pas-de-Calais. A l’époque, il pense devenir prêtre et se fait appeler Frère Philippe. Les méthodes d’éducation sont ultra strictes. Un encadrement à la dure mais pas seulement. Au milieu des années 2010, plusieurs anciens pensionnaires dénoncent à la justice des actes de maltraitance, des agressions sexuelles même des viols.
Quatre enquêtes ouvertes
Quatre enquêtes sont ouvertes. Le grand-père d’Émile qui a quitté l’institution depuis longtemps et s’est marié est entendu pour des violences et dans le cadre d’une plainte pour viol. Il est alors placé sous le statut de témoin assisté. Ce qui signifie que les juges n’ont pas assez d’éléments pour le mettre en examen. C’est encore le cas aujourd’hui alors que l’enquête se poursuit. Si la position des magistrats ne change pas, le grand-père d’Émile bénéficiera d’un non-lieu.
Rien à ce stade ne l'implique toutefois dans la disparition de son petit-fils. Le grand-père d’Émile est l’un des derniers à avoir vu son petit-fils dont il avait la garde dans sa maison. A ce titre, il intéresse depuis le début les enquêteurs de la section de recherche de Marseille, mais au même titre que toutes les personnes qui étaient sur les lieux. Il n’a pas fait l’objet d’une mesure de garde à vue ou d’une audition en tant que suspect. Rien ne permet de faire le lien entre son passé et la disparition du petit garçon.
