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Vers une trêve en Ukraine? "La Russie doit montrer qu'elle soutient un cessez-le-feu", estime Ursula von der Leyen

Les États-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours.

Les responsables militaires des pays alliés de l'Ukraine se réuniront jeudi au Royaume-Uni pour concrétiser leurs plans de maintien de la paix en cas de trêve avec Moscou, a indiqué samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'une conférence de presse.

"Le 'Oui, mais' de la Russie ne suffit pas, et tous les participants de la réunion de ce matin sont convenus d'exercer une pression collective sur la Russie" pour la pousser à accepter la proposition de trêve américaine de 30 jours, a-t-il précisé depuis Downing Street. Un sommet virtuel se tenait samedi matin à Londres, réunissant quelque 25 dirigeants alliés de l'Ukraine, dont plusieurs pays européens, l'Ukraine, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie.  

Le président russe "devra tôt ou tard venir à la table et s'engager dans des discussions sérieuses", a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions au cessez-le feu de 30 jours proposé par les États-Unis et accepté par Kiev. "La balle est dans le camp de la Russie", a insisté le Premier ministre britannique. M. Starmer a évoqué de "nouveaux engagements mis sur la table" samedi, par un groupe "plus grand" qu'il y a deux semaines. Il a insisté, comme d'autres alliés de Kiev, sur la nécessité de maintenir la pression sur Moscou.  

Malgré les réclamations des Etats-Unis en vue d'une trêve rapide, le président russe Vladimir Poutine a évoqué des "questions importantes" à régler avant tout cessez-le-feu. Moscou veut obtenir une "position plus solide" sur le champ de bataille avant d'accepter une trêve, a accusé Volodymyr Zelensky, qui accuse Vladimir Poutine de vouloir gagner du temps.  

La Russie doit montrer son soutien pour une trêve qui mène à une paix durable, a asséné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l'issue du sommet. "Nous réitérons notre soutien à l'accord de l'Ukraine pour un cessez-le-feu. Désormais, la Russie doit montrer qu'elle soutient un cessez-le-feu qui mène à une paix juste et durable", a-t-elle écrit sur la plateforme X.  

Depuis deux semaines, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s'efforcent de constituer une "coalition de pays volontaires", dont le but serait de dissuader Poutine de violer cette éventuelle trêve. La participation de ces pays pourrait prendre la forme d'envoi de troupes - un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d'un soutien plus logistique. La Première ministre italienne Giorgia Meloni, sous pression de son allié d'extrême-droite Matteo Salvini, a confirmé après la réunion que l'Italie ne prévoyait pas d'envoyer des soldats sur le terrain.  

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a pour sa part rejeté toute éventualité d'un accord de Moscou au déploiement de troupes européennes de maintien de la paix. La Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l'armée ukrainienne, cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.  

Le chancelier Scholz a exhorté la Russie à œuvrer "enfin" pour une "paix juste" en Ukraine, soulignant "l'importance du rôle de leader joué par le président américain" Donald Trump. Emmanuel Macron a appelé à une pression "claire" sur Moscou, qui, selon lui, "ne donne pas l'impression de vouloir la paix sincèrement". Même sentiment du Premier ministre néerlandais Dick Schoof.  

Si Moscou refuse de signer l'accord américain, "nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre", a aussi prévenu Starmer.

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