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"Prêts à surveiller le cessez-le-feu": une vingtaine de dirigeants se mobilisent pour soutenir une trêve éventuelle en Ukraine

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a réuni ce samedi une vingtaine de dirigeants pour discuter du soutien à une trêve en Ukraine. Si un cessez-le-feu venait à être conclu avec Moscou, certains pays se disent prêts à intervenir pour en garantir le respect. 

Londres a accueilli ce samedi une réunion virtuelle de dirigeants internationaux, dont Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky et Recep Tayyip Erdogan, ainsi que des représentants de l’Otan et de l’Union européenne.

Objectif : structurer une coalition de pays prêts à soutenir une paix durable en Ukraine, notamment par l’envoi de troupes sur le terrain.

Keir Starmer a souligné l’urgence d’une solution diplomatique : "Si Poutine veut vraiment la paix, c'est très simple : il doit cesser ses attaques barbares contre l'Ukraine et accepter un cessez-le-feu".

Les États-Unis, qui poussent pour une trêve rapide, ont exercé une forte pression sur Volodymyr Zelensky. Ce dernier a finalement accepté un arrêt des hostilités de 30 jours, à condition que Moscou en fasse de même. Mais Vladimir Poutine a exprimé des réserves, mettant en avant des "questions importantes" à régler avant toute signature.

Un rôle clé pour la Turquie, la France et le Royaume-Uni

Pour garantir le respect du cessez-le-feu, plusieurs pays, dont la Turquie, la France et le Royaume-Uni, se disent prêts à envoyer des forces en Ukraine.

Ankara, qui possède la deuxième armée de l’Otan en effectifs, a même affirmé qu’elle déploierait des troupes "si nécessaire" pour maintenir la paix.

S'assurer qu'il s'agit d'une paix sérieuse et durable

"Si la Russie s'assoit enfin à la table des négociations, nous devons être prêts à surveiller le cessez-le-feu pour nous assurer qu'il s'agit d'une paix sérieuse et durable", a insisté Keir Starmer.

Toutefois, cette perspective ne fait pas l’unanimité. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a semblé exclure toute participation, jugeant la solution "très complexe".

Moscou campe sur ses positions

Pendant ce temps, la Russie maintient ses exigences avant toute cessation des hostilités : reddition de l’armée ukrainienne, abandon des ambitions d’adhésion à l’Otan et reconnaissance de l’annexion de cinq régions ukrainiennes. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés.

Moscou poursuit par ailleurs son offensive sur le terrain. Ce samedi, l’armée russe a annoncé avoir repris deux nouveaux villages dans la région de Koursk, après des avancées significatives ces derniers jours. Vladimir Poutine a appelé les soldats ukrainiens à déposer les armes, promettant de leur garantir la vie en cas de reddition.

Une paix encore lointaine ? 

Si le sommet de Londres marque une étape importante dans la coordination des soutiens à l’Ukraine, la concrétisation d’un cessez-le-feu reste incertaine. Les revendications maximalistes de Moscou et les tensions persistantes laissent peu d’espoir d’une résolution rapide du conflit.

Emmanuel Macron a toutefois appelé à un "optimisme prudent", tout en exhortant la Russie à mettre fin aux "exactions" en Ukraine.

De son côté, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a estimé qu’il restait encore "beaucoup de travail à faire" avant d’espérer une véritable avancée diplomatique.

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