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Les États de l'UE ont renoncé, faute de majorité, à se prononcer mercredi sur un texte dérégulant les biotechnologies génétiques, qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, ce qui compromet l'avenir de ce projet législatif.
Variétés résistantes à la sécheresse ou aux maladies, moins gourmandes en pesticides, blé pauvre en gluten... autant d'horizons ouverts par les "nouvelles techniques génomiques" (NGT), kyrielle d'outils "éditant" le matériel génétique des plantes sans ajout extérieur - contrairement aux organismes génétiquement modifiés (OGM), transgéniques.
Sur la base d'une proposition de la Commission européenne, les eurodéputés avaient approuvé début février un important assouplissement réglementaire pour les végétaux issus des NGT, un vote ouvrant la voie à des négociations avec les États pour finaliser le texte... une fois que ceux-ci auront arrêté leur position.
Or, les Vingt-Sept restent profondément divisés: le texte a été retiré de l'ordre du jour d'une réunion des ambassadeurs européens mercredi, faute de majorité, a indiqué un diplomate belge.
La Hongrie, qui prend le relais au 1er juillet, pourrait poursuivre les négociations, mais plusieurs diplomates jugent faible la probabilité d'un accord.