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L'entreprise de traitement des déchets Indaver a obtenu un nouveau permis pour Hooge Maey, une décharge d'une centaine d'hectares située dans le port d'Anvers. Les normes relatives aux PFAS ont été durcies par rapport au permis précédent mais le niveau le plus strict n'est pas encore d'application. Le permis est valable jusqu'au 1er février 2025.
Indaver avait demandé une norme de rejet de 10 nanogrammes par litre pour le PFBA, l'un des nombreux types de PFAS. L'entreprise se réfère aux relevés de la station d'épuration de Hooge Maey et affirme que les résidus de PFAS dans l'eau sont principalement la conséquence de lixiviats (jus produits sous l'action conjuguée de l'eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis) libérés par des "activités historiques et opérationnelles".
La procédure de renforcement des normes de rejet de la décharge a été lancée en 2021. Les lixiviats du Hooge Maey étaient auparavant déversés sans traitement dans l'Escaut, mais une procédure de renforcement des normes de rejet a été lancée en 2021. De nouvelles limites ont été imposées avec une date butoir fixée au 31 janvier 2024.
Pour le mouvement écologiste Climaxi, les normes actuelles sont toutefois loin d'être assez strictes. L'organisation considère le nouveau permis accordé par la province comme une nouvelle forme de report. "Ce n'est qu'à partir du 1er février 2025 que les normes les plus strictes entreront en vigueur au Hooge Maey, a regretté Climaxi.
Le mouvement a aussi déploré l'absence d'avis rendu par l'Agence flamande de la Santé (Agentschap Zorg en Gezondheid) sur le nouveau permis. "L'impact sur les riverains n'est pas évalué", s'est indigné Climaxi. Selon l'interprétation d'Indaver, l'absence d'avis de l'agence flamande équivaut à un avis favorable tacite.