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Les vêtements pour enfants Shein contiennent des substances nocives, dénonce Test Achats
Test Achats a soumis 25 vêtements et chaussures pour enfants de la plateforme en ligne Shein à un test visant à détecter la présence de substances chimiques indésirables. Dix de ces articles contenaient au moins une substance dangereuse, dénonce mercredi l'organisation belge de défense des consommateurs.
Pour l'un des articles, une paire de chaussures, les concentrations dépassaient de loin les teneurs autorisées par la législation européenne : "cinq fois trop de plomb et des centaines de fois trop de phtalates", selon Julie Frère, porte-parole de Testachats, pour qui "il est complètement irresponsable de proposer un tel article sur le marché européen".
Perturbateurs endocriniens
Parmi les autres articles testés, des vestes imperméables, des t-shirts ou encore des maillots de bain, Testachats a également relevé des phtalates, qui sont des perturbateurs endocriniens, des allergènes tels que le nickel et le plomb, des irritants comme le diméthylformamide ou la quinoléine, ainsi que des éthoxylates de nonylphénol. Ces derniers sont surtout nocifs pour les organismes aquatiques mais, avec le temps, ils se décomposent en une autre substance, perturbatrice du système endocrinien, précise Test Achats.
Même si ces articles-là respectent les quantités maximales fixées par la législation européenne, l'organisation juge que les règles sont trop laxistes. "Nous demandons un renforcement du règlement européen REACH, en particulier pour ce qui concerne les perturbateurs endocriniens. Certains peuvent avoir des effets sur la santé à de très faibles concentrations, surtout s'agissant des enfants. Il faut également tenir compte de l'effet cocktail de toutes ces substances et de l'exposition chronique provenant de différentes sources", plaide Julie Frère.
"Il en va de la sécurité des consommateurs et consommatrices"
Shein est une boutique de mode en ligne d'origine chinoise, désormais basée à Singapour. En 2020, plusieurs organisations de consommateurs, dont Test Achats, avaient déjà dénoncé le fait que deux tiers des produits achetés sur les plateformes en ligne AliExpress, Wish, LightInTheBox, eBay et Amazon ne répondaient pas aux règles européennes de sécurité, leur commercialisation sur le marché européen étant dès lors illégale.
"Nos autorités doivent mener davantage de contrôles et nous demandons également aux plateformes de prendre au sérieux leurs obligations. Il en va de la sécurité des consommateurs et consommatrices", conclut Julie Frère.





On a pas besoin de test achat pour savoir que des vêtements à très bas prix ne sont pas fabriqués avec des substances " écologique".