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Le procès de deux Pakistanais jugés pour incitation au meurtre du dirigeant d'extrême droite hostile à l'islam Geert Wilders s'est ouvert lundi aux Pays-Bas, devant un tribunal de haute sécurité, en l'absence des accusés.
L'un d'eux est Muhammed Ashraf Jalali, leader religieux de 56 ans, qui aurait appelé au meurtre de M. Wilders en affirmant que ses partisans seraient "récompensés dans l'au-delà".
Le deuxième homme, Saad Hussain Rizvi, 29 ans, chef du parti d'extrême droite pakistanais Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), est accusé d'avoir exhorté ses partisans à tuer M. Wilders après la condamnation d'un ancien joueur de cricket pakistanais, Khalid Latif, déjà pour incitation au meurtre de M. Wilders.
"Cela s'est fait à la fois lors de réunions et sur les réseaux sociaux par le biais de vidéos et de SMS", selon le parquet néerlandais.
Le procès se déroule dans un palais de justice hautement sécurisé proche de l'aéroport Schiphol d'Amsterdam.
Les autorités néerlandaises ont demandé à Islamabad une assistance juridique pour interroger les suspects et leur signifier des citations à comparaître.
Cependant, il n'existe pas de traité d'entraide judiciaire avec le Pakistan et il semble peu probable que les deux hommes comparaissent un jour sur le banc des accusés.
"Cette affaire a eu un impact énorme sur moi et ma famille", a déclaré M. Wilders lors de l'audience lundi. "Je demande à ce tribunal d'envoyer un signal fort", selon lequel "il est inacceptable d'émettre une fatwa dans ce pays", a-t-il ajouté.
M. Wilders, connu pour ses propos incendiaires à l'égard de l'islam, vit depuis 2004 sous protection policière.