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Le show d'ouverture des JO de Paris a été conçu dans le plus grand secret, mais les fuites abondent: Aya Nakamura, Lady Gaga et Céline Dion sont citées, tout comme le répertoire d'Edith Piaf et Charles Aznavour.
Pour ce show de 3h45 le long de six kilomètres de la Seine - première mondiale hors d'un stade - le directeur artistique de la cérémonie Thomas Jolly a toujours dit qu'il voulait valoriser le patrimoine français.
Le spectacle devrait donc s'appuyer sur les décors offerts par la Ville Lumière, les ponts de Paris, les toits, les musées - Orsay, Louvre - et des monuments comme les Tuileries et Notre-Dame de Paris, évidemment.
Et aujourd'hui, le monument de la production musicale hexagonale, c'est Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, avec, notamment, "Djadja", tube de 2018 qui atteint plus de 970 millions de vues sur YouTube.
Depuis que le nom de la Franco-Malienne de 29 ans a été ébruité dans la presse en mars, l'extrême droite du pays enrage. Un groupuscule identitaire avait ainsi posté sur ses réseaux sociaux la photo d'une banderole, tendue sur les bords de Seine, proclamant: "Y'a pas moyen Aya (une expression tirée de son hit "Djadja", NDLR), ici c'est Paris, pas le marché de Bamako !"
- Aznavour, prisé des rappeurs -
La meilleure réponse de l'artiste serait d'interpréter ses morceaux et des standards français. L'année du centenaire de la naissance de Charles Aznavour pourrait servir de prétexte. L'idée n'est pas si saugrenue. "Les rappeurs trouvent leur compte chez Charles Aznavour", assurait à l'AFP en mai un des enfants du chanteur, Nicolas.
La preuve, un habitué des charts mondiaux, le Portoricain Bad Bunny, a samplé l'interprète de "La bohème" dans son dernier album.
Difficile de ne pas faire le lien entre la présence ces derniers jours à Paris des mégastars Lady Gaga et Céline Dion et l'imminence de la cérémonie d'ouverture.
Les fans de la première rappellent sur les réseaux sociaux que l'Américaine a interprété, en français, "La vie en rose", standard d'Edith Piaf, dans "A star is born" (2018), réalisé par l'acteur Bradley Cooper.
La seconde s'est déjà produite à la cérémonie d'ouverture des JO à Atlanta en 1996.
Mais l'important est ailleurs. La Québécoise n'a plus chanté en live depuis mars 2020, entre la crise sanitaire mondiale et la révélation d'un mal qui la ronge, le syndrome de la personne raide (SPR), une pathologie neurologique rare, sans remède connu.
- Metal et lyrique -
Peu l'imaginaient à Paris en visionnant récemment le passage choc du documentaire "Je suis: Céline Dion", où elle apparait secouée de spasmes, terrassée par la douleur, en pleine crise. La presse se fait l'écho d'une reprise de "L'hymne à l'amour", standard d'Edith Piaf.
Cerrone, un des papes français du disco et de l'électro, voit également son nom revenir avec insistance depuis le printemps. Son hit des années 1970 "Supernature", titre écolo avant l'heure, serait tout indiqué pour une cérémonie qui se veut éco-responsable, avec un top départ à 19H30 (17H30 GMT) pour profiter de la lumière naturelle et éviter les éclairages voraces en électricité.
"On sait par exemple que la chanson +Imagine+, de John Lennon, est un passage obligé", avait lâché dans l’hebdomadaire français Télérama Fanny Herrero, scénariste connue pour la série "Dix pour cent", adaptée à l'international, qui a travaillé sur la narration de la cérémonie.
La presse attribue cette reprise à la chanteuse française Juliette Armanet, accompagnée un compatriote, le pianiste Sofiane Pamart, qui a une grosse cote auprès des rappeurs.
Enfin, surprise du chef, le groupe de metal français Gojira serait associé à la chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti. Gojira, adoubé par Metallica, est un vecteur du rayonnement culturel français puisque ses tournées mondiales partent de Los Angeles. Et Marina Viotti aime le metal.
Un temps citée, Dua Lipa, mégastar britannique d'orgine kosovare, est présente ce week-end au Sunny Hill, festival à Pristina (Kosovo) qu'elle co-organise avec son père.