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La National Gallery de Londres a annoncé jeudi renforcer les contrôles de sécurité après avoir été la cible de plusieurs actions de militants écologistes et pro-palestiniens qui s'en sont pris à des œuvres de sa collection.
L'institution indique avoir été "la victime de cinq attaques distinctes" depuis juillet 2022. Les œuvres, protégées par des vitres, n'ont pas été endommagées dans ces attaques, mais leurs cadres ont dans certains cas été abimés.
"Malheureusement nous sommes arrivés au point où nous sommes obligés de prendre des mesures pour protéger nos visiteurs, nos employés et la collection", explique le musée dans un communiqué.
À partir de vendredi, "aucun liquide ne sera accepté dans la National Gallery" à l'exception du lait infantile et des médicaments sur ordonnance, indique-t-il.
L'accès à la National Gallery, située au cœur de Londres aux abords de Trafalgar Square, est gratuit, comme dans l'ensemble des musées publics britanniques. Les visiteurs passent sous un portique de sécurité et leurs sacs peuvent être fouillés par un agent.
Cette annonce intervient une semaine après que deux militants pro-palestiniens du groupe Youth Demand ont brièvement recouvert le tableau de Picasso "La Maternité" (1901) d'un poster représentant une mère et son enfant ensanglantés dans la bande de Gaza.
Fin septembre, deux militants écologistes du groupe Just Stop Oil avaient jeté de la soupe sur deux versions des Tournesols de Van Gogh. Deux militantes du même groupe avaient fait de même sur l'un de ces exemplaires des Tournesols, en juillet 2022. Elles ont été condamnées à des peines de prison ferme.
D'autres musées ont également été pris pour cible en Europe, notamment le musée du Prado à Madrid, le Musée égyptien de Barcelone ou encore le musée Barberini de Potsdam en Allemagne.