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La Fédération des cinémas de Belgique (FCB) demande aux prochains gouvernements d'adapter le cadre législatif régulant le secteur, une revendication qu'elle porte depuis longtemps. "Le cadre législatif actuel date de 1963, d'un temps où on utilisait encore la pellicule et les rouleaux de tickets", indique vendredi son secrétaire-général Thierry Laermans. "Dans la pratique, il est difficile de suivre cette loi obsolète."
La FCB a publié vendredi un livre blanc reprenant sept revendications avant les prochaines élections. La fédération regardera avec attention la formation des futurs gouvernements car le secteur est "à cheval entre l'économie et la culture", donc dépendant des niveaux fédéral et régional.
"Le cinéma belge est un vecteur important de l'économie nationale avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 220 millions d'euros et une masse salariale d'environ 30 millions d'euros pour plus de 1.200 emplois créés", illustre Thierry Laermans. "Nous garantissons également l'accès à la culture audiovisuelle à plus de 18 millions de Belges chaque année."
Le secteur réclame également une réforme des charges fiscales spécifiques, un soutien financier accompagnant les investissements pour l'amélioration de la prévention sanitaire dans les salles ou encore une législation "ferme et efficace" contre le piratage. Il souhaite aussi la création d'un cadre législatif contre la "concurrence déloyale" des centres culturels qui projettent certains films.
La fédération souligne que la position financière du secteur reste globalement fragile en raison des conséquences de la pandémie et de la hausse des coûts énergétiques entre autres.
La Fédération des cinémas de Belgique défend les intérêts des exploitants de salles de cinéma en Belgique, des grands circuits aux petits indépendants et salles Art&Essai. Elle représente 31 membres qui accueillent chaque année plus de 75% des spectateurs en Belgique.