Partager:
Dans "L'Heureuse Élue", réalisé par Frank Bellocq, Camille Lellouche décroche pour la première fois un rôle principal au cinéma. Entre rires, émotions et autodérision, elle nous parle de son parcours, de son rapport à la banlieue, de sa rencontre avec Michèle Laroque, et de son envie constante d'exceller dans plusieurs domaines artistiques.
RTL info : Vous jouez dans le film "L'Heureuse Élue", réalisé par Frank Bellocq. C’est votre premier rôle principal au cinéma. Est-ce un rêve de longue date ou une suite logique à votre carrière ?
Camille Lellouche : Je fais du cinéma depuis quelques années, et on m'a proposé des premiers rôles par le passé, mais je sentais que ce n'était pas encore le bon moment ou le bon projet pour moi. Là, un producteur et un scénariste sont venus me voir avec un projet sur mesure, une comédie avec toute l’autodérision nécessaire pour que ce soit réussi. On sait que j’ai un bon sens de l'autodérision, donc ils savaient qu’ils pouvaient se permettre ça avec moi. Je suis vraiment heureuse, c’est un film où l’on rit du début à la fin. Il y a des moments d'émotion très justes et aucun moment de creux. Je suis assez fière du résultat. Bien sûr, jouer le rôle principal, c'est génial, mais ça ne fait pas tout. Il faut une belle équipe, et là, on a vraiment fonctionné comme une troupe de théâtre. Avec des duos excellents : Lionel avec moi, Erdogan, Michèle Laroque et Gérard Darmon, Amaury de Crayencour, Clémence Bretécher et Chloé Astor.
Votre personnage, Fiona, vient de la banlieue. Y a-t-il un peu de vous dans ce rôle ?
Oui, il y a un peu de moi, mais pas seulement. Je ne voulais pas que le personnage devienne un cliché sur la banlieue. J'ai grandi en banlieue et je voulais préserver cette image. Fiona est grossière, oui, comme beaucoup de gens, mais elle a de vraies valeurs. Elle est entière, honnête, pas une voleuse ni une menteuse, contrairement au milieu bourgeois qu’elle affronte dans le film. Je voulais éviter les stéréotypes faciles du genre "si tu viens de la banlieue, tu es forcément vulgaire ou agressif". Fiona est bien plus que cela.
Vous partagez l’affiche avec Gérard Darmon, un ami de longue date, mais c’était votre première rencontre avec Michèle Laroque. Comment ça s'est passé ?
J’ai une anecdote ! Le jour de notre première rencontre, c’était pour tourner la scène où je l'épile. Je suis dans un état d'angoisse absolue et Michel aussi, parce que même si c'est faux, c'est quand même une position délicate où on doit faire connaissance.
Dans une de vos chansons, vous dites : "Je fais tout pour être la meilleure dans plusieurs domaines". Ce n’est-ce pas épuisant ?
Oui, c’est épuisant, mais qu’est-ce qui ne l’est pas aujourd’hui ? En fait, je ne cherche pas à être la meilleure par rapport aux autres, mais pour moi-même. J'ai besoin de sentir que je donne le meilleur de moi-même dans tout ce que je fais.
Entre la scène, l’écriture et le cinéma, lequel de ces arts vous apporte le plus de satisfaction aujourd'hui ?
Tout est lié et pourtant très différent, ça se complète vraiment bien. Mais s’il y a un endroit où je ne me cache pas, c’est dans la chanson. Quand je chante, c’est mon histoire, à 90 %. Il n’y a pas de filtre, c’est là où je suis la plus vulnérable, où il n’y a plus de barrière entre moi et le public.
Pour finir, vous avez récemment défilé en tant que mannequin. C’est une nouvelle corde à votre arc ?
C’était un rêve de petite fille, mais à 1m58, je pensais que c'était impossible. Le créateur m’a proposé de défiler pour lui et j'ai dit oui ! J’étais terrifiée, mais c’était une expérience incroyable. Je suis plutôt pudique en général, mais ce moment de folie, j'ai adoré. C’était impressionnant et très agréable.