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Plongez dans les profondeurs de "Comme si de rien n'était", le nouveau roman captivant de Barbara Abel qui explore les mystères enfouis derrière les apparences. L'autrice partage ses réflexions sur la création de l'intrigue, son lien avec la musique et les défis du tournage de l'adaptation cinématographique américaine.
Votre nouveau roman, "Comme si de rien n'était", pose la question de savoir ce qui se passe derrière les façades des belles maisons. Est-ce que finalement, ceux qui ont l'air d'avoir une vie heureuse et saine, sans aucune difficulté, l'ont vraiment ?
En dehors de l'aspect purement fictionnel du roman, je pense que c'est un peu comme ça dans la vie, on ne sait pas exactement ce qui se passe dans l'intimité des familles. Je pense qu'une famille sans histoire, ça n'existe pas. On a chacun nos cadavres dans le placard, c'est ce qui fait aussi nos personnalités, nos tempéraments, notre histoire et notre passé. Et je m'amuse à tremper ma plume dans cette réalité-là et j'en fais une fiction, un thriller psychologique.
Comment écrivez-vous l'intrigue dans ce livre ?
Je pars toujours d'une situation qui me semble potentiellement riche en coup de théâtre. Et j'avance chapitre par chapitre, c'est-à-dire que je ne sais absolument pas où je vais. À la fin de chaque chapitre, je me pose toujours deux questions : "Qu'est-ce que je ferais à la place des personnages" et "Qu'est-ce que je pourrais imaginer comme évolution pour l'histoire à laquelle on ne s'attend pas du tout ?"
Je mets plusieurs heures par jour à chercher ces idées qui vont surprendre le lecteur. Et j'avance comme ça, mais parfois, je n'y arrive pas toujours.
On a l'impression dans votre bouquin, que la musique vous a inspiré, surtout pour le personnage de Hugues. Quel est justement votre rapport avec la musique ?
Petite, j'ai suivi des cours de solfège, j'ai appris un peu de piano. Et disons que je sais lire les notes, je me souviens très bien de mes cours de solfège. C'est vrai que ça m'aide aussi d'inscrire certains de mes personnages dans une arène qui m'est familière, pour tout simplement ne pas raconter trop de bêtises.
Vous avez aussi une actualité cinéma avec l'adaptation aux États-Unis de votre livre "Derrière la haine", qui avait déjà été adapté en Belgique. "Mothers' Instinct" sort le 1ᵉʳ mai dans les salles belges. Comment s'est passé le tournage ?
Le tournage s'est fait en 2022 dans le New Jersey, j'y suis allée dix jours avec mon compagnon. J'ai rencontré Jessica Chastain et Anne Hathaway et j'ai vécu ce moment absolument improbable où ces deux immenses actrices sont venues me trouver en me disant à quel point elles étaient fières de me rencontrer.
Est-ce que "Mothers' Instinct" est différent de votre livre et aussi du film belge ?
Il y a beaucoup de similitudes, c'est vraiment un remake du film d'Olivier Masset-Depasse. Evidemment, il y a des choses qui sont différentes. Il y a une ambiance différente de celle du film belge. Je ne sais pas si on peut vraiment les comparer, j'aime énormément le film d'Olivier Masset-Depasse, mais celui avec Jessica Chastain et Anne Hathaway est très bon aussi.
C'est comment un tournage américain ?
On était dans le New Jersey, c'était un tournage très simple. Ils avaient trouvé deux maisons voisines. Il n'y avait pas de sécurité, les trottoirs n'étaient pas très fréquentés, car c'était dans une banlieue chic du New Jersey. C'était assez simple et assez sympathique.
Et finalement, vous avez déjà la trame du prochain roman ?
Non, pas encore, celui-là vient seulement de sortir et j'ai toujours besoin de laisser partir avant de m'intéresser au suivant.