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Anna, Paul et leurs trois enfants sont accueillis dans le CPAS de Beauraing. A l'aide d'une traductrice, cette famille prend connaissance des démarches à entreprendre. Comme eux, plusieurs dizaines de réfugiés ayant quittés leur pays seront accueillis dans la localité, notamment dans un ancien hôtel-restaurant, et dans un gîte que la commune aménage pour eux.
"Comme on ne sait pas combien de temps va durer cette terrible guerre, nous aménageons dans le château et dans le gîte des espaces pour les accueillir sur le long terme. On ne sait pas combien de temps cela va durer mais nous irons jusqu'au bout, on ne laissera personne retourner sous les bombes", explique Marc Lejeune, bourgmestre de la commune.
Les autorités wallonnes s'attendent à devoir accueillir 70.000 réfugiés ukrainiens durant les prochains mois et tous devrait bien bénéficier du revenu d'intégration social. Pour le CPAS, c'est une augmentation sans précédent des aides à verser.
Un doublement du nombre de bénéficiaires du revenu d'intégration
"C'est du jamais vu", déclare Luc Vandormael, Président de la Fédération des CPAS de Wallonie. "Actuellement, il y a 75.000 bénéficiaires du revenu d'intégration. S'agissant ici d'aides sociales équivalentes, on peut dire que l'on double pratiquement le nombre de bénéficiaires en Wallonie".
L'état fédéral doit, en principe, rembourser 100% des revenus d'intégration sociales versés par les communes. Environ 700 euros pour une personne isolée, et 1.400 euros pour une famille. Les CPAS wallons réclament également une enveloppe complémentaire de 50% car cet accueil des réfugiés nécessitera un engagement de personnel.
"Il y a la nécessité d'obtenir des aides pour les frais connexes, donc le personnel qui va s'occuper de ça. C'est un challenge énorme car on n'a pas pu planifier tout ça, on est dans la réactivité", explique Luc Vandormael.
Un afflux de réfugiés qui arrive dans un contexte déjà difficile pour les CPAS wallons, où 100.000 personnes sont en attente d'un logement social.