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Maxime Prévot, président du CDH, était l’invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. Le CDH a essuyé plusieurs revers électoraux ces dernières années. Le bourgmestre de Namur, également député fédéral, a été interrogé sur le projet de relance de son parti, dénommé "Il fera beau demain".
Pascal Vrebos: La notion de fourre-tout humaniste, centriste… C’est fini ? Il faut un nouveau nom dans un an?
Maxime Prévot: Il faut d’abord un nouveau fond. C’est pourquoi on tend la main vers les citoyens. Tous ceux qui ont envie de réinventer une nouvelle offre politique […] sont les bienvenus pour participer avec cette opération "Il fera beau demain". […] Au terme de ce processus nous adopterons un nom nouveau, qui sera le reflet de cette ambition nouvelle.
Pascal Vrebos : Mais est-ce qu’aujourd’hui vous avez une idée de l’ADN, du concentré idéologique du nouveau CDH ? Ou vous dites que vous attendez qu’on vous donne des suggestions?
Maxime Prévot : A l’inverse, si je vous disais que tout était bouclé, qu’on avait déjà les conclusions avant même d’aller rencontrer les citoyens, on dirait que c’est une opération purement de marketing où les dés sont pipés.
Pascal Vrebos : Ce n’est pas une opération de marketing?
Maxime Prévot : Pas du tout.
Pascal Vrebos : Mais l’ADN, ce serait quoi ? Est-ce qu’il y aurait encore la spiritualité, le personnalisme, la transcendance, un peu de dieu ? Ou c’est fini ça?
Maxime Prévot : Non, je pense que les questions religieuses et philosophiques appartiennent à la sphère privée. Elles n’ont pas à être demain le ferment d’une idéologie politique, d’un parti politique. J’ai beaucoup de respect pour toutes les questions liées au sens, elles peuvent prendre différentes formes, et notamment la question de la spiritualité. Elle doit être respectée. Mais elle ne doit pas, demain, être la colonne vertébrale de l’offre politique.
Pascal Vrebos : Donc le PSC c’est vraiment enterré ?
Maxime Prévot : En l’occurrence il n’existe plus depuis des années.
Pascal Vrebos : Non mais enterré dans l’idée. Et tous les chrétiens qui votent pour vous, qu’est-ce qu’ils vont faire ?
Maxime Prévot : Mais ils pourront continuer à voter pour nous parce qu’ils sauront qu’ils continueront d’être respectés par rapport à leur quête de sens, de valeurs et de spiritualité. Moi je ne suis pas en train de faire tabula rasa du passé. Je ne renie pas ce que nous avons été. Je dis simplement que nous ne devons pas être demain les mêmes acteurs que ce que nous fûmes antérieurement. On doit faire une société plus largement, avec les musulmans, les laïques, les chrétiens, les athées, peu importe. L’enjeu n’est pas de se fractionner selon les courants religieux.