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Quelque 330 personnes, selon les chiffres de la police, sont descendues dans les rues de la capitale dimanche après-midi pour rappeler le caractère fondamental du droit à un logement "digne et abordable". À l'appel de la Coalition européenne d'action pour le droit au logement et à la ville, la manifestation entendait également pointer la responsabilité des décideurs politiques dans "l'injustice actuelle" qui sévit dans le cadre de la crise du logement à Bruxelles.
Dès 15h00, la foule s'est rassemblée au départ de la station de métro Comte de Flandre. "Les maisons pour les gens, pas pour l'argent", arborait une banderole géante tenue par certains manifestants. "Arrêtez de spéculer, arrêtez d'expulser!", scandaient d'autres. Le cortège s'est ensuite élancé pour se rendre place du Jeu de balle, où des discours étaient notamment prévus.
"L'accès à un logement digne et abordable est un droit fondamental, au même titre que la santé ou l'éducation", a insisté le Rassemblement bruxellois pour le droit à l'habitat (RBDH), coorganisateur du rassemblement. À ce titre, un logement "n'est pas et ne devrait jamais être un bien marchand destiné à faire fructifier un investissement", a insisté l'ASBL.
En dépit des logements sociaux mis à disposition par les pouvoirs publics, les organisateurs ont pointé un marché de l'immobilier belge qui reste "largement aux mains du privé". Les prix de vente et de location de logements demeurent le fruit de jeux immobiliers d'acteurs privés, "dont l'objectif premier est de maximiser le profit sur les transactions", a déploré le RBDH.
"Des milliers de personnes en Belgique peinent à trouver un logement décent à un prix proportionnel à leurs revenus, voire à se loger tout court. Parmi elles, on retrouve en premier lieu les mères célibataires, les personnes sans chez-soi, les personnes d'origine non-belge ou encore les personnes racisées", a expliqué le RBDH.