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Plus de 2.000 enseignants en moins à l'horizon 2029 en Fédération Wallonie-Bruxelles: voici pourquoi

Avec les projections en baisse de la natalité, le nombre d'enseignants devrait diminuer dans les années à venir, selon les calculs du Centre de recherches en économie régionale et politique économique de l'UNamur (Cerpe), dans un rapport publié en collaboration avec l'Administration générale de l'enseignement. 

La dénatalité influence déjà la fréquentation des écoles maternelles. Elle s'étend désormais au primaire et touchera bientôt le secondaire. "On a à peu près 1,5 enfants par femme pour le moment. On observe d'ailleurs une diminution de la population scolaire qui est simplement le fait qu'il y a de moins en moins d'enfants dans les âges scolaires. Donc ça commence par le maternel. Puis c'est le primaire. Et pour le moment, dans le secondaire, on a toujours une augmentation. Mais ce sera le cas dans les années à venir, aussi pour le secondaire", développe Henri Bogaert, directeur de recherche à l'UNamur.

En 2023, la Fédération Wallonie-Bruxelles comptait 116.324 équivalents temps plein (ETP) dans l'enseignement: 100.672 pour l'obligatoire (ordinaire et spécialisé) et 15.652 pour le non-obligatoire, comprenant les centres PMS, les centres de dépaysement et l'enseignement supérieur hors université. Or d'après le modèle de calcul mis en place par les chercheurs (qui n'intègre ni la réforme de la formation initiale des enseignants, ni les mesures annoncées par le nouveau gouvernement), on ne dénombrera plus "que" 113.941 ETP d'ici la fin 2029. Soit 2.383 profs en moins. 

"On fait des projections à politique inchangée. En fait, on a créé un nouveau modèle économétrique qui permettra de simuler et de calculer l'évolution du budget de l'enseignement. Et notamment, et en particulier, de la masse salariale des enseignants. C'est un outil extrêmement performant", explique le spécialiste avant de poursuivre. 

"Ce que nous avons simulé, c'est qu'il n'y aurait pas de licenciement dans l'enseignement. Mais ce que l'on va observer, c'est moins de recrutement d'enseignants, donc moins de jeunes. Et comme il y a moins de jeunes, l'âge moyen des enseignants va augmenter. Le nombre de personnes qui sont aussi en DPPR, c'est-à-dire en système de prépension pour l'enseignement, va lui aussi augmenter. Et donc, sur le nombre d'enseignants actifs, c'est même plus que 2 300, c'est plus que 3 000 enseignants en moins", conclut Henri Bogaert. 

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