Partager:
L'IRM a annoncé de fortes précipitations pour ce mercredi avec des chutes de neige allant de 1 à 25 centimètres en fonction des régions. Cela va rendre les conditions de circulation compliquées. Les travailleurs ont-ils le droit de ne pas se rendre au boulot ou de télétravailler pour l'occasion?
Téléphoner à votre supérieur mercredi matin en prétextant ne pas pouvoir vous rendre au travail à cause de la neige, ça ne fonctionnera pas. Le mauvais temps n'est pas un argument valable. Pour être excusé, il faut des conditions bien précises: "Le salarié doit avoir tout mis en œuvre pour arriver sur son lieu de travail et si ce n'est pas possible, la raison doit être inattendue. Ici, les prévisions météo ont été exprimées depuis longtemps et donc il sera plus difficile d'invoquer ce motif-là. Pour dire qu'on ne savait pas, il faut vraiment ne pas avoir beaucoup regardé les informations ces derniers jours", explique Matthieu Dewèvre conseiller en affaires sociales au service d'étude UCM.
L'Institut royal météorologique a lancé son alerte 48 heures à l'avance. Il y a donc une obligation de tout faire pour rejoindre son entreprise, peu importe le moyen de transport, quitte à trouver un logement à proximité: "L'employeur ne peut pas exiger de son salarié qu'il prenne une voiture pour venir travailler, mais il peut exiger de lui qu'il soit à son poste de travail à l'heure qui est indiquée sur le contrat. Si ça implique de partir plus tôt ou de loger éventuellement ailleurs, c'est au travailleur d'envisager des solutions flexibles", précise le conseiller.
En cas de retard, l'employé pourrait être pénalisé financièrement au prorata des heures non-prestées. Reste évidemment la possibilité de poser un congé ou de télétravailler, mais avec l'accord de son patron. Un conseil donc, quelle que soit l'alternative choisie, mieux vaut s'y prendre à l'avance et ne pas attendre le moment du départ.
