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Nicole se souvient de ses vacances à Knokke après la guerre: "Ma mère nous avait tricoté des maillots… en laine"

Ils s'appellent Bernard, Daniel, Marie-France ou Nicole. Ils sont 12 au total, de 65 à 95 ans, ils ont tous accepté d'évoquer leurs meilleurs souvenirs de vacances. Aujourd'hui, direction la plage des années 60. Nicole partage avec Bérengère Devos, une expédition à Knokke, en train, après la fin de la guerre.

Premiers souvenirs de vacances pour Nicole, c'est juste après la guerre, direction la Côte et Knokke avec ses parents et sa sœur. "Mon père qui travaillait à cette époque-là à la RTT, qui est Proximus maintenant, il travaillait pour l'État, il avait des tickets de train gratuits. Et on était parti jusqu'à Knokke. Mais Knokke, il n'y avait rien. C'était des blockhaus partout, partout, oui", se remémore-t-elle.

Nicole se souvient de tout, de la tente notamment. "Il avait une tente des Américains, une tente hexagonale. Il avait fait mettre la fameuse tente sur une charrette. On l'avait mise sur le train. Notez bien qu'elle était très spacieuse, parce que vous vous rendez compte, hexagonale comme ça, ben oui, forcément. On avait des petits matelas. C'était l'aventure".

Et forcément des maillots: "Ma mère avait tricoté, tenez-vous bien, des maillots en laine. Bon, sec, il tenait bien. Mais quand il était mouillé, vous l'aviez à vos pieds. Alors là, ça je m’en souviens, rien qu’à cause des maillots. Parce que là, nom d'une pipe, évidemment, on ne trouvait rien. Alors maman, elle avait tricoté les maillots"

Elle se rappelle aussi la fois où on a dû appeler le médecin pour son père, peu habitué au soleil. Et d'autres anecdotes amusantes: "Il y avait un bus qui partait de Knokke jusqu'à Sluis, ce qui fait qu'on prenait le bus. On était allé à la mer avec ma tante et elle avait bu quelques verres, parce qu'on n'avait pas l'habitude. Mais seulement, le problème, c'est qu'elle pleure quand elle a une cuite. Alors tout le long du chemin, elle a pleuré dans le bus parce qu'elle avait bu un verre de trop. Oh là là, une fois mais pas deux", dit-elle tendrement.

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