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La fièvre catarrhale, également connue sous le nom de maladie de la langue bleue, a été détectée sur 1.192 sites en Belgique, a indiqué lundi l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Le virus progresse également chez les animaux de compagnie tels que les alpagas. Cela peut expliquer cette hausse assez conséquente par rapport à la semaine dernière, lorsque 874 cas avaient été recensés.
L'épidémie s'est d'abord développée dans les provinces d'Anvers, Liège et du Limbourg, où l'on recense désormais respectivement 200, 171 et 156 foyers. On dénombre par ailleurs 103 foyers à Namur, 77 dans le Hainaut, 67 au Luxembourg et 34 dans le Brabant wallon. Au nord du pays, on en compte 191 en Flandre orientale, 137 dans le Brabant flamand et 55 en Flandre occidentale.
La fièvre catarrhale ovine est une maladie virale des ruminants transmise par des moucherons. La maladie se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires ou encore une langue pendante. Elle peut être fatale pour les ovins, comme les moutons. Tous les ruminants sont sensibles à ce virus. L'Afsca recommande fortement la vaccination des animaux.
On dénombre 579 foyers chez les ovins, 601 chez les bovins, 7 chez les caprins et 5 chez les alpagas. Il est frappant de constater que le virus a également fait son apparition chez cet animal de compagnie très prisé. En effet, notre pays ne compte qu'environ 1.500 alpagas, selon l'association Benelux des éleveurs d'alpagas, contre plus de 120.000 moutons, selon les chiffres de Statbel.
L'Afsca s'attend à ce que le nombre de foyers augmente jusqu'à fin septembre, voire début octobre. "De la fin de l'automne au début du printemps, lorsque les températures sont inférieures à 10°C et que le vecteur (acarien) n'est pas actif, aucun nouveau cas n'est normalement détecté", précise l'Afsca. La Belgique a longtemps été épargnée par la maladie mais un foyer a été diagnostiqué en octobre 2023 dans un élevage de moutons à Merksplas.
La fièvre catarrhale n'est pas dangereuse pour l'homme.