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L'Union européenne envisage de taxer les voitures importées de Chine à partir de fin octobre. Ce qui apparaît comme une bonne nouvelle fait craindre aux constructeurs automobiles européens des représailles économiques.
Une voiture électrique de marque chinoise qui coûte aujourd'hui plus de 29 000 euros, pourrait vous coûter 5 000 euros de plus. En cause, des taxes douanières que souhaite appliquer Bruxelles sur les véhicules fabriqués en Chine. Principale cible, les constructeurs chinois.
Il était normal que l'Europe réagisse.
Actuellement, les véhicules fabriqués dans des usines chinoises et importés en Europe sont taxés à hauteur de 10 %. Une surtaxe s'y ajouterait allant de 17 à 36 %. Pourquoi une telle mesure ? Pour ralentir l'offensive commerciale chinoise. "Il était normal que l'Europe réagisse par rapport à des subventions que le gouvernement chinois accordait à ses marques automobiles locales. Ce qui leur permettait d'inonder le marché avec des modèles électriques convaincants mais artificiellement bon marché. Donc on s'attendait à une mesure comme celle-là", explique Xavier Daffe, rédacteur en chef du Moniteur Automobile.
Ce n'est vraiment pas l'idéal.
Problème, ces taxes impactent aussi certains constructeurs européens qui fabriquent leurs voitures en Chine. "Faisons attention à ne pas mettre trop de barrières sur des véhicules électriques, surtout à un moment aussi crucial. Pourquoi ? Parce qu'il y a des règles, il y a des objectifs que la Commission européenne a fixés pour réduire le taux de CO2 des voitures. Donc, en termes de timing, ce n'est pas vraiment l'idéal", indique David Favest, directeur responsable de CUPRA.
Autre problème, les éventuelles représailles de la Chine qui dénoncent ces surtaxes. "La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts légitimes des entreprises chinoises", déclare Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.
L'Union européenne devra se prononcer fin octobre.