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Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Pour beaucoup de familles belges, c'est un moment de détente, de fête et de cadeaux. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. En Wallonie, 1 enfant sur 4 grandit dans la pauvreté. Les parents sont dans l’incapacité d'offrir un cadeau à Noël. Alors des associations s’organisent pour saupoudrer de paillettes ce quotidien compliqué. C’est le cas notamment de l’Opération Papa-Noël.
L'Opération Papa-Noël existe depuis 2014. L'objectif est de parrainer des enfants en situation de précarité afin qu'ils reçoivent un cadeau de Noël. Leurs "lutins du père Noël prennent contact avec la famille ou la personne responsable de l'enfant, et achète un cadeau pour l'enfant ou la fratrie dans un budget maximum de 30 €. "Il y a tellement de familles qui souffrent et qui nous demandent un coup de pouce pour Noël", explique Anaïs, fondatrice de l'ASBL.
Un parrainage
Comment est-ce que cela fonctionne ? Une personne peut parrainer une famille. Mais l'objectif, c'est que l'enfant ne rencontre pas son parrain afin qu'il continue à croire au Père Noël. Sur le site, il est possible de gâter un seul enfant (s'il n'est pas dans une fratrie) ou une fratrie complète si le budget du parrain le permet.
L'année dernière, plus de 12 000 enfants ont été gâtés à Noël et seulement 500 n'ont pas pu recevoir de cadeau, car ils n'ont pas été parrainés. À partir du moment où un enfant est "choisi", il a la promesse de recevoir un cadeau.
Cette année est pire que les autres
Cette année, plus de 10 000 enfants sont déjà parrainés de cette manière. Ces enfants vivent dans une famille précaire, dans des institutions (par exemple Fedasil) ou dans des orphelinats. "J'ai l'impression que cette année, c'est pire que les autres. Il y a énormément de divorces qui se passent mal, de violences conjugales, des mamans qui sont obligées de fuir le foyer et qui du jour au lendemain se retrouve avec un seul salaire pour tout assumer". "C'est difficile pour les parents de ne pas pouvoir créer un espace festif pour leurs enfants, en leur offrant un cadeau", explique Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.
En Belgique, 15 % des enfants souffrent de privation matérielle.