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Bien que les progrès médicaux aient permis une amélioration grandissante de la qualité de vie des malades, les préjugés, quant à eux, encore la tête dure…
Comme l’a expliqué Thierry Martin, directeur de la plateforme Prévention Sida, les a priori envers les personnes porteuses du VIH sont encore (trop) fort présents.
"Malheureusement, c’est à peu près dans tous les domaines de la vie quotidienne. Autant les progrès médicaux ont été importants par rapport au mode de transmission et de prévention, autant le regard de la société continue d’avoir une image très négative des personnes séropositives, notamment dans le domaine médical", s’indigne-t-il dans le RTL Bienvenue. "On voit que des dentistes, des gynécologues et des infirmiers refusent de soigner les personnes séropositives".
"On a réalisé une enquête il y a quelques années qui montre que 13% des personnes séropositives se sont vues refuser des soins parce qu’ils sont séropositifs ou parce qu’ils appartiennent à une catégorie bien particulière, comme les personnes d’origine étrangère ou les homosexuels", continue-t-il.
Y a-t-il un risque à soigner une personne séropositive ?
"Non, au contraire !", affirme le spécialiste. "Une personne séropositive qui va prendre un traitement va avoir ce qu’on appelle une charge virale indétectable, c’est-à-dire une quantité de virus tellement faible qu’elle ne se transmet plus à une autre personne".
Actuellement, les personnes contaminantes sont celles qui ne savent pas qu’elles sont porteuses du virus. Celles qui ont des traitements ne contaminent personne. "D’où l’importance d’axer la prévention sur le dépistage puisque savoir qu’on est séropositif, c’est avant tout se garantir une meilleure vie grâce aux traitements et ne plus contaminer les autres", conclu l’invité.