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Les médecins de garde sont débordés en Wallonie: "Il faut vraiment aller chez son généraliste même s'il faut patienter un petit peu"

Les médecins de garde sont débordés en Wallonie et cela s'explique par un cercle vicieux dans le secteur des soins de santé. Y a-t-il une solution?

Les médecins de garde sont débordés, c'est le résultat d’un cercle vicieux dans le secteur des soins de santé.

Tout d'abord, les médecins généralistes sont surchargés de travail en journée, ils ne peuvent plus ou très rarement prendre des patients en plus. Conséquences, les patients sont redirigés ou se redirige seuls vers les médecins de garde ou même parfois les services d’urgences.

Et pourtant, ce sont rarement des situations urgentes. "La pénurie est tellement importante que les patients n'ont pas toujours un rendez-vous dans le délai qu'ils souhaitent et donc ils débordent sur la garde", explique le docteur Guy Delrée, président de la Fédération des Associations de médecins généralistes en Wallonie. "Mais ce n'est pas une solution parce que le médecin qui est de garde, c'est le même médecin qui a travaillé toute la journée en patientèle et qui va travailler le lendemain aussi. Et donc, je pense qu'il faut vraiment privilégier le fait d'avoir un petit peu de repos."

Pour le docteur, la patience est la clé. "On est conscient qu'il y a une pénurie, qu'il y a une demande qui est là à cause des pathologies infectieuses", dit-il. "Mais il faut vraiment aller chez son médecin généraliste, peut-être patienter un petit peu, mais ne pas aller dans les postes de garde parce que ce sont les mêmes médecins."

Pas à Bruxelles

Cette situation, elle est constatée en Wallonie, mais pas à Bruxelles. Cela s’explique notamment par la distance entre les patients et la pénurie de médecins dans certaines régions.

Résultat : les comportements de certains patients et le manque criant de médecins mettent à mal la qualité des soins.

La surcharge de travail est trop importante pour des jeunes médecins qui sont trop rapidement mis sous pression sans accompagnement. Les médecins plaident pour une meilleure régulation des gardes, comme une entraide entre les médecins plus âgés et les jeunes par exemple. 

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