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Vous l'aurez certainement constaté : que ce soit la TV, les téléphones ou Internet, les prix des télécommunications augmentent régulièrement en Belgique. Cela peut aller jusqu'à 46 % en 10 ans pour certains opérateurs. Alors, comment expliquer cette tendance et surtout comment y faire face en tant que consommateur ?
Communiquer, s'informer, partout, tout le temps, par téléphone, Internet ou la télévision : les télécommunications sont devenues presque un bien de première nécessité. Problème, elles sont de plus en plus chères.
"C'est devenu de plus en plus cher, mais on doit faire avec, on n'a pas le choix", "Je trouve que c'est très cher et je trouve surtout que les prix ne bougent pas du tout par rapport aux autres pays européens," constatent des passants.
Mais les prix ont-ils réellement augmenté ? La réponse est oui, et pas qu'un peu. Depuis 2014, les prix ont grimpé de 8 à 46 % selon les opérateurs pour un forfait dit "standard" incluant TV, téléphones et Internet.
Pour se défendre, le secteur évoque l'effet de l'inflation, mais aussi des coûts d'investissement colossaux pour le développement de la fibre optique. Michel Van Bellinghen, président du conseil de l'IBPT (régulateur des télécommunications), explique : "L'augmentation des prix est également liée à un problème de manque de concurrence. Manque de concurrence dans le mobile où traditionnellement il n'y avait que trois acteurs de réseau et dans le secteur fixe où il n'y en avait que deux."
Et pourtant, les consommateurs pourraient facilement faire baisser eux-mêmes la facture de plusieurs centaines d'euros par an. Comment ? En évitant les forfaits et en comparant les prix.
"Notamment d'aller voir la téléphonie mobile, d'aller voir l'Internet et la télévision numérique séparément et de voir si ce n'est pas moins cher. Beaucoup de consommateurs n'ont jamais changé de formule ou d'opérateur et ils ont tout intérêt à aller voir pour gagner entre 25 et 30 % sur leur facture finale" explique le porte-parole de Testachats, Jean-Philippe Ducart.
L'arrivée récente d'un quatrième opérateur de réseau sur le marché belge, Digi, devrait rapidement profiter aux consommateurs. "On a vu, avec l'arrivée de Digi en Belgique, une réaction assez immédiate de la part des concurrents au niveau du mobile. Généralement, en gardant les prix, on augmente le nombre de données voire d'autres tarifs. Ce qui montre bien que c'est cette pression concurrentielle qui permet d'avoir des tarifs plus avantageux", précise Michel Van Bellinghen.
Pour l'heure, les prix des télécommunications belges restent les plus chers d'Europe.