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"Une qualité satisfaisante": l'eau de Tubize propre à la consommation, assure le ministre wallon de l'Environnement

L'eau est propre à la consommation, assure le ministre wallon de l'Environnement, Yves Coppieters, après l'alerte au PFAS de Tubize. 

Alors que la commune de Tubize a émis, hier (vendredi), un message d'alerte à l'attention de sa population concernant les taux de PFAS dans l'eau de distribution, le ministre wallon de l'Environnement, Yves Coppieters, rappelle que l'eau est propre à la consommation et que des mesures concrètes sont en cours.

Il rencontrera le 10 février prochain les bourgmestres concernés - soit ceux de Braine-le-comte, Seneffe, Ittre, Tubize, Braine-le-Château, Braine-L'Alleud, Le Roeulx, Soignies et Ecaussinnes.- pour leur fournir les dernières informations et garantir une communication transparente auprès des citoyens.

Le message Be Alert diffusé par les autorités communales de Tubize a pu susciter une inquiétude parmi les citoyens. Or, cet outil est strictement destiné aux situations de crise avérées nécessitant une réaction immédiate du public, pointe samedi le ministre Coppieters. Selon ce dernier, l'eau distribuée dans la zone concernée répond déjà aux futures normes PFAS-20 (100 ng/l), qui entreront en vigueur prochainement. "Cette conformité atteste d'une qualité d'eau satisfaisante et ne nécessite aucune mesure d'urgence", assure-t-il.

Afin d'aller encore plus loin dans la protection des consommateurs, la Société wallonne des Eaux (SWDE) s'est engagée à installer des unités de filtration supplémentaires sur les deux prises d'eau d'Ittre et de Haut-Ittre, ajoute le ministre. Sur la prise d'Ittre, un système de filtration sur résine sera mis en place pour capter et éliminer efficacement les polluants. Et sur celle de Haut-Ittre, une filtration au charbon actif sera déployée, une technologie éprouvée pour absorber les contaminants persistants.

La SWDE poursuit par ailleurs un plan visant à sécuriser à long terme la qualité de l'eau achetée auprès de Vivaqua, garantissant ainsi une maîtrise complète de la qualité de l'eau distribuée. Ce processus, bien qu'exigeant en termes d'études, de marchés publics et d'installation d'équipements, sera finalisé dans le courant de cette année, explique encore Yves Coppieters.

Une norme plus stricte 

Parallèlement, le gouvernement wallon s'apprête à adopter une norme plus stricte, avec une valeur cible de 4 ng/l pour les 4 PFAS les plus préoccupants. Cette exigence, alignée sur les décisions prises en Flandre et en Région bruxelloise, imposera aux distributeurs d'eau d'atteindre cet objectif d'ici 2028. Un projet de texte en ce sens a été rédigé et sera adopté définitivement dès réception de l'avis du Conseil d'État, indique le ministre qui recevra le 10 février prochain les bourgmestres des communes alimentées par le "feeder du Hainaut", une adduction de Vivaqua qui part de ses captages à Nimy et Ghlin et qui remonte jusqu'à la région bruxelloise.

Lors de cette réunion, les derniers éléments d'information sur la qualité de l'eau et les actions en cours seront partagés "afin de permettre aux autorités locales de jouer pleinement leur rôle de relais d'information auprès des habitants, en disposant de données actualisées et précises sur la situation", conclut Yves Coppieters.

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