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Après 57 heures de négociations, l'accord de gouvernement "Arizona" est sur les rails. Les socialistes flamands de Vooruit doivent encore valider le texte, mais la tendance est largement favorable.
Les discussions ont été longues, mais un accord a finalement été trouvé entre les cinq partis impliqués dans la formation du gouvernement dirigé par Bart De Wever.
Après 57 heures de conclave à l'École royale militaire, la coalition "Arizona" a vu le jour. Le document final, qui compte plus de 200 pages, est encore en cours de correction, tandis que la répartition des postes ministériels reste à définir.
Parmi les partis ayant négocié l'accord figure Vooruit, le parti socialiste flamand. Son président, Conner Rousseau, a rapidement présenté les grandes lignes du texte aux membres du parti. Mais avant de valider définitivement l'accord, il devait obtenir l'approbation des militants.
Un soutien apparemment acquis
Si la décision formelle des 2000 militants de Vooruit n'a pas encore été prise, leur adhésion semble assurée. "Toutes les interventions vont dans le sens de 'Bravo Conner, vous avez fait du bon travail'", indique Christophe Deborsu, notre journaliste présent sur les lieux. Pour Conner Rousseau, cet accord vise à "protéger le futur des citoyens".
Interrogé sur les critiques formulées par le président du Parti socialiste francophone, Paul Magnette, qui juge l'accord injuste et assure qu'il ne l'aurait pas signé, Conner Rousseau reste pragmatique : "Je comprends ceux qui ont des doutes. L'opposition doit s'opposer, donc je comprends".
Un choix de responsabilité
Face aux défis internationaux, le président de Vooruit justifie son choix de soutenir cette coalition : "Il y a Trump, Poutine… Et quand le monde est en feu, il y a deux options : aller du côté de l’opposition et laisser tomber la protection des gens, ou prendre notre responsabilité pour protéger le pouvoir d'achat des citoyens".
En revanche, Conner Rousseau a exclu toute participation personnelle au gouvernement. "Moi, je ne vais pas entrer dans le gouvernement. Je ne serai pas ministre", a-t-il affirmé.
Quant à ses relations avec Georges-Louis Bouchez, président du MR, il admet des divergences : "Il est très intelligent, il est fort, mais on a un autre point de vue, une autre idéologie".
Avec un soutien quasi acquis de ses militants, Vooruit devrait donc valider l'accord et participer à la future coalition Arizona. Reste à connaître la composition exacte du gouvernement, ainsi que les arbitrages finaux.