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L'appel à l'aide de Brussels Airport au gouvernement: "Cela entraîne des files d'attente trop longues aux contrôles frontaliers"

La police aéronautique de Brussels Airport, chargée des contrôles aux frontières, se trouve en sous-effectif structurel, selon le mémorandum publié avant les élections par l'exploitant de l'aéroport. Ce dernier demande dès lors au gouvernement de remédier à ce sous-effectif, en fournissant près de 100 agents de police supplémentaires à l'aéroport.

Ce sous-effectif structurel ne représente toutefois pas une nouveauté. En 2023, il manquait déjà plus d'un tiers du personnel, soit 183 équivalents temps plein. "Cela entraîne des files d'attente trop longues aux contrôles frontaliers, des retards et même des passagers qui manquent leur vol", peut-on lire dans le mémorandum. "Ce problème met en péril l'exploitation du hub pour les vols intercontinentaux et dissuade aussi les compagnies aériennes d'ouvrir de nouvelles lignes vers Bruxelles."

Mercredi, le quotidien Het Nieuwsblad a affirmé que le temps d'attente aux contrôles frontaliers avaient récemment atteint près de deux heures lors d'un pic de fréquentation. Selon Brussels Airport, il s'agit d'une situation exceptionnelle. "Le temps d'attente moyen est de 10 à 20 minutes", a déclaré un porte-parole.

Quant à la police fédérale, elle affirme dans le journal que la pénurie d'agents de police s'est depuis lors légèrement résorbée. L'aéroport compte maintenant 415 agents de contrôles aux frontières, sur les 533 prévus.

Du personnel supplémentaire sera également nécessaire lorsque le nouveau système Entrée-Sortie (EES) de l'Union européenne entrera en vigueur, avec l'enregistrement central et le contrôle biométrique de tous les citoyens non européens. "Le temps de traitement par la police fédérale augmentera alors de façon structurelle et substantielle", souligne l'aéroport.

Le mémorandum plaide par ailleurs pour un effectif suffisant à destination du contrôleur aérien Skeyes, des trajectoires de vol sûres d'un point de vue juridique, des normes de bruit "réalistes et réalisables" à Bruxelles et des conditions de concurrence équitables entre les aéroports belges.

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