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"Il y a un niveau d'excellence en moi": comment trois médaillés olympiques vivent l'après compétition

Les Jeux olympiques de Paris débuteront ce 26 juillet prochain. De très nombreux athlètes vous le diront : la médaille olympique est la plus prestigieuse. Pour certains, c'est un honneur. Pour d'autres, une source d’inspiration. Mais elle ne laisse personne indifférent. John-John Dohmen en hockey, Dominique Monami en tennis et Olivia Borlée en athlétisme ont tous décroché une médaille olympique. Comment ont-ils vécu cet exploit ? Cette performance, a-t-elle changé leur vie ?

"J'ai la sensation que je serai toujours une athlète", affirme fièrement Olivia Borlée. Lors des Jeux olympiques de 2008 à Pékin, cette sportive de haut niveau remporte la médaille d'argent au relais 4 x 100 mètres. Huit ans plus tard, l’équipe russe, vainqueur de l’épreuve, est disqualifiée pour dopage. Olivia Borlée voit alors sa médaille d’argent se transformer en or. "Je pense que j'ai eu de la chance d'apprendre qu'on était médaillées d'or lors des Jeux olympiques de Rio. À ce moment-là, Nafissatou Thiam venait d'être championne olympique en heptathlon et donc, réaliser la différence entre une médaille d'argent et une médaille d'or," explique l'athlète. "Quand on a l'or, on réalise que c'est un cran au-dessus et on comprend tout ce qu'on nous a enlevé, comme l'hymne national sur le podium." Elles ont eu l'occasion de fêter leur titre olympique devant leur public lors du Mémorial Van Damme, en présence de la famille royale. "On a eu deux moments tellement intenses."

Il y a un niveau d'excellence et de perfection en moi. 

Olivia combine une carrière sportive et des études de stylisme. En 2016, elle crée une ligne de vêtements appelée 42:54, le chrono de Pékin. La médaille olympique reste une source de motivation. "La pression, c'est surtout moi qui me la mets beaucoup. Il y a un niveau d'excellence et de perfection en moi. C'est l'héritage de cette médaille, de cette vie de sportive de haut niveau," poursuit-elle. Aujourd'hui, Olivia Borlée est maman de deux enfants et fait du sport trois à quatre fois par semaine.

Lors des Jeux de Paris, elle vibrera une dernière fois pour ses frères jumeaux, qui ont remporté 19 médailles internationales... à l'exception de celle aux cinq anneaux. "Parfois, je me demande si je ne préférerais pas leur palmarès plutôt que la médaille olympique et connaître cette sensation chaque année."

L'après-médaille 

Dominique Monami, joueuse de tennis, a remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. La veille de sa victoire, elle et son équipière profitaient dans un restaurant italien. Désormais, elle donne des conférences auprès de chefs d'entreprise. Tout au long de ses exposés, elle aborde cette finale olympique : fixer ses objectifs, gérer ses émotions, se préparer mentalement. Si 24 ans après l’exploit, sa médaille de bronze suscite toujours la curiosité du public, elle continue surtout d’inspirer Dominique. "J'essaie au maximum d'inspirer les gens et de leur faire comprendre qu'il y a des choses sur lesquelles ils peuvent agir. Grâce à cette expérience, je rends à la société ce qu'elle m'a donné."

John-John Dohmen, double médaillé

John-John Dohmen nous a rendu visite à RTL House. Il fait partie des rares sportifs au monde à avoir remporté deux médailles olympiques, mais surtout à viser un troisième trophée à Paris. En effet, le hockeyeur professionnel a remporté une médaille d’argent aux JO de Rio en 2016 et une médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. "Une semaine après Tokyo, on parlait déjà de la prochaine médaille avec le groupe." Le 7 août 2021, John-John Dohmen et son équipe fêtaient dans les rues de Bruxelles, de retour des JO de Tokyo après la victoire des Red Lions en finale face à l’Australie.

L'or, c'est vraiment la fierté d'être champions olympiques. 

Ces images de liesse, le recordman de sélection en équipe nationale ne les a pas souvent revues. Mais elles symbolisent l’une des clés du succès de nos hockeyeurs sur la scène internationale. "On est un peu comme des frères et on se le prouve chaque jour sur le terrain." Entre les deux médailles, impossible de choisir sa préférée. Elles font partie de son histoire personnelle. "L'argent, c'est plus une fierté en tant que groupe et en tant qu'individus parce qu'on est parti de nulle part. L'or, c'est vraiment la fierté d'être champions olympiques. Ce sont deux choses différentes." Mais pas question de banaliser l’événement en cas de troisième médaille à Paris. "Ce sera toujours aussi fort. Je prendrai la mesure de l'importance de ces médailles le jour où je prendrai mes distances avec le groupe."

Quatre médailles pour trois champions. Et dans le regard de chacun d’entre eux, la fierté d’avoir écrit une page de l’histoire du sport belge.

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