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Un enfant de trois ans a failli se noyer hier suite à un incident au parc aquatique Plopsaqua à Hannut. Aux dernières nouvelles, son état de santé reste préoccupant mais les médecins sont confiants. Un drame qui soulève pas mal de questions et notamment celle-ci, comment la sécurité des jeunes enfants est-elle assurée dans ce type de bassin ?
Ses 10 000 pas, Florient Delmay les fait tous les jours. Sandales aux pieds, il arpente les bassins de ce centre aquatique de Mons depuis dix ans. Entre les grands bassins, la lagune, la rivière rapide, il y a ici près de deux millions et demi de litres d'eau, et jusqu'à 2.000 nageurs avec sept sauveteurs sur place.
"La surveillance toute la journée, c'est pas évident. On doit être concentré tout le temps, tout le temps, tout le temps. On a toujours envie de dire que les maîtres nageurs sont assis sur une chaise et qu'ils sont tranquilles, mais non, pas du tout. On est toujours sur le qui-vive", explique le jeune homme.
L'équipe est aidée par un système de détection. En moins de 17 secondes, l'alerte est lancée avec image et localisation.
"Ça se déclenche une fois que la personne est au fond de l'eau ou en inactivité. Ça nous assiste beaucoup parce qu'avec les reflets du soleil, vu qu'on a des grandes vitres, il y a des endroits vraiment lumineux sur l'eau et on ne voit pas ce qui se passe en-dessous de l'eau", explique encore Florient.
Toute l'équipe visualise l'alerte grâce à une dizaine de caméras avec intelligence artificielle.
"Ça ne peut pas prendre le rôle du maître nageur, mais c'est un outil vraiment très très efficace, donc ça devient difficile de s'en passer", ajoute Christophe Sadzot, coordinateur des sauveteurs de Lago Mons.
C'est avant tout l'humain qui assure la sécurité : "Ils sont recyclés chaque année et en plus de ça, 3 à 4 fois par an, on fait des procédures noyades, on fait des simulations, etc. avec les mannequins. Idem pour tout ce qui est le massage cardiaque, etc.", note encore Stéphanie Beer, responsable de la communication de Lago Mons.
Les sauveteurs ont un rôle essentiel, mais ils rappellent que le parent ou l'accompagnant reste le premier surveillant de l'enfant.