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Une enquête judiciaire a été ouverte pour des faits ayant eu lieu dans la crèche du Solbosch de l'Université Libre de Bruxelles.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour pédocriminalité à la crèche de l'Université libre de Bruxelles (ULB), a rapporté mercredi l'institution dans un communiqué. L'enquête implique une ancienne puéricultrice de la crèche du Solbosch ainsi que son ex-compagnon. Tous deux ont été placés en détention.
L'ULB a été informée par le parquet de Bruxelles d'agressions sexuelles perpétrées sur des enfants de la crèche du Solbosch entre octobre 2020 et octobre 2022.
L'institution, "qui collabore pleinement avec le parquet de Bruxelles, la juge d'instruction et les enquêteurs de police afin que toute la lumière soit faite", a décidé de se porter partie civile. "Les familles concernées ont été informées et un accompagnement psychologique et juridique est mis à leur disposition", a précisé l'ULB.
5 enfants de 18 à 36 mois concernés
Le parquet du Procureur du Roi de Bruxelles précise que l'enquête a démarré suite à des messages échangés sur un réseau social mentionnant des faits de mœurs dans une crèche.
Fin 2024, il a été possible d’identifier un des suspects concernés par ces faits ainsi que la crèche possiblement concernée. Le dossier a été mis à l’instruction le 17 janvier 2025, et suite à cela, des perquisitions ont été menées et les deux suspects ont été placés sous mandat d’arrêt.
Le suspect, un homme de 40 ans, se serait introduit dans la crèche où travaillait sa compagne de l’époque, une puéricultrice de 24 ans. À deux, ils auraient commis des attouchements à l’égard de cinq enfants âgés d’environ 18 à 36 mois. Les faits se seraient déroulés entre octobre 2020 et octobre 2022.
Les deux suspects, toujours présumés innocents, sont actuellement placés sous mandat d’arrêt.
"Au courant de l'année 2024, le parquet a été informé qu'il y avait des échanges sur les réseaux sociaux concernant des faits de mœurs dans une crèche", a précisé Alexandre Navarre, substitut du procureur du Roi. "On a pris cette information évidemment très au sérieux. Une enquête a démarré immédiatement. Vers la fin de l'année 2024, on a pu identifier un des deux suspects et possiblement la crèche dans laquelle ça s'était déroulé. Le dossier a été mis à l'instruction début janvier."
Les parents des cinq enfants concernés ont été reçus individuellement par le parquet, en présence du service d’accueil des victimes de la Maison de Justice pour les informer de l’existence du dossier.
Un centre d'accueil sera ouvert à partir de jeudi à 9h30 à l'ULB. Une ligne d'écoute est également disponible de 6h00 à 22h00.

La réponse de l'ULB
La crèche compte 40 membres du personnel et 133 lits agréés. Elle appartient à l'Université libre de Bruxelles. L'institution académique, se dit attristée par de tels faits. "Nous sommes sidérés, simplement sidérés, en état de choc", affirme Ahmed Medhoune, directeur des services la communauté de l'ULB. "Cette crèche existe depuis 65 ans maintenant. Beaucoup de tous nos collègues ici et aussi de nos étudiants y ont mis leurs enfants. Alors vous imaginez bien que savoir qu'un ou des prédateurs sont passés dans notre crèche, c'est terrible."
La ministre de l'Enfance réagit
Valérie Lescrenier, ministre en charge de l'Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles et invitée de 7h50 ce matin sur bel RTL, a exprimé "toute sa compassion par rapport aux familles concernées".
"L'affaire est entre les mains du parquet. Et ce que je peux dire, c'est que je suis tout à fait outrée par ce qui s'est passé. Ce qu'on a appris est inacceptable. Je pense qu'il y a une confidentialité à garder encore autour de cette affaire aujourd'hui. Mais en tout cas, moi, je ne peux pas rester les bras ballants et je suis vraiment outrée par rapport à ça", a-t-elle déclaré.