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Julien Compère, CEO de la FN Herstal, était l'invité du Bel RTL matin ce lundi. Au micro de Martin Buxant, il a évoqué la législation belge "très stricte" et un "système de contrôle qui fonctionne relativement bien".
"On a une législation, en Belgique et en Wallonie, qui est une des plus stricte d'Europe", lance Julien Compère, CEO de la fabrique d'armes belge établie à Herstal. Il explique: "On n'a pas un matériel qui quitte le territoire belge, sans une licence d'exportation octroyée par nos autorités, mais aussi sans ce qu'on appelle un certificat d'usage final. Ça signifie qu'on ne vend pas nécessairement à un pays, mais à un destinataire précis, par exemple, la police ou l'armée de terre. Si on vend à l'armée de terre, elle ne peut pas décider demain de donner les armes à l'armée de l'air sans demander l'accord des autorités."
Il estime que le système de contrôle "fonctionne relativement bien". Quand notre journaliste demande si des armes de la FN Herstal pourraient se retrouver malencontreusement entre les mains du Hamas, la réponse du CEO est très claire: "Non." Il appuie son propos: "Nous ne vendons qu'à des États, nous respectons l'ensemble des législations."
Et les cartels sud-américains?
Nos confrères de l'Echo affirmaient il y a quelques jours que les cartels sud-américains étaient friands des armes de la FN Herstal. Comment est-possible alors? Julien Compère s'explique: "Il peut y avoir des circonstances dramatiques." Il donne un exemple avec l'armée américaine qui est équipée, en partie, par la fabrique belge: "Quand les États-Unis ont quitté l'Afghanistan, on a retrouvé, à la suite de ce départ l'une ou l'autre arme de la FN Herstal. C'est un élément malheureux, mais qui ne se produit que dans des cas extrêmement rares."