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Bonne nouvelle pour nos agriculteurs: parmi leurs revendications, il y avait la volonté de pouvoir négocier les prix de leurs produits directement avec la grande distribution et l'industrie alimentaire. Hier, le Conseil des ministres a pris des mesures qui vont dans ce sens, de quoi ravir certains représentants de la Fédération des jeunes agriculteurs.
Une mesure en particulier vient protéger l'agriculteur. L'acheteur ne pourra plus l'obliger à vendre à perte. "Le prix est imposé à l'agriculteur et donc il a simplement le droit d'accepter ou de ne pas accepter. Ici, il pourra négocier et donc discuter d'égal à égal avec son acheteur", clarifie Guillaume Van Binst, le secrétaire général de la Fédération des Jeunes Agriculteurs.
Le concept de tunnel de prix apparaît. Chaque filière va déterminer des prix de référence en fonction des coûts de production. De précieux indicateurs que le secteur alimentaire et la grande distribution vont devoir respecter.
Autre élément clé : l'obligation pour l'acheteur de renégocier un contrat en cas de changement imprévisible, comme une hausse importante des prix de l'énergie. "Ça va lui donner des outils et des pouvoirs de négociation. Sur papier, en théorie, ce sont des mesures très intéressantes. Maintenant, il faut voir comment elles vont s'agencer, être mises en œuvre. Mais oui, en effet, si elles sont bien appliquées, ça sera une petite révolution et une avancée significative pour le revenu des agriculteurs", se réjouit Guillaume Van Binst.
"Nous avons tous intérêt à évoluer vers une chaîne de valeurs dont chaque maillon peut être rentable", réagit la Fédération de l'industrie alimentaire.
La Fédération des Jeunes Agriculteurs espère que la grande distribution réduira sa marge, n'augmentera pas les prix en magasin et qu'elle continuera à se fournir en produits locaux.