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À l'approche des élections du 9 juin, Claire Carosone explore l'engagement politique au féminin au travers de 12 entretiens regroupés sous le label "Femmes de pouvoir".
Elles sont députées, ministres, bourgmestres ou militantes et reviennent sur leur parcours, leurs engagements et leurs combats. Aujourd'hui, c'est Valérie Glatigny, l'ancienne ministre francophone MR de l'Enseignement supérieur, qui répond à nos questions. Elle est aujourd'hui tête de liste MR à la Chambre pour Bruxelles.
Les trois choses à retenir de cette rencontre :
- Valérie Glatigny revient sur plusieurs obstacles concret du monde politique pour les femmes. Notamment les réunions où la voix plus fluette d'une femme peut parfois se perdre : "On arrive dans une salle et il y a beaucoup d'hommes, ça parle fort et c'est difficile. Moi, j'ai une voix fluette qui va avec le gabarit. Je ne prends pas la parole si je n'ai pas de micro", assure-t-elle. Elle aborde aussi les problèmes que sa taille lui ont parfois causés.
- Elle a toutefois tenu à porter un message positif : "Il faut pousser la porte parce qu'on peut être surprise de découvrir qu'elle est entrouverte et qu'il faut peu de chose pour arriver à entrer".
- La tête de liste MR à Bruxelles évoque les domaines où des inégalités existent encore : "J'ai été ministre des Sports et j'ai découvert que la participation dans les fédérations sportives était beaucoup plus basse côté féminin". Dans la petite enfance, l'écart est faible, mais lorsque les femmes deviennent mamans, l'écart se creuse. "C'est l'agenda de l'enfant qui prime à ce moment-là, c'est très important de rappeler qu'il faut féminiser le conseil d'administration des fédérations sportives", continue Valérie Glatigny.
Elle souhaite aussi plus de parité dans les études, susciter plus d'intérêt dans les domaines porteurs d'avenir, comme les filières numériques, chez les femmes.