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Carnet de campagne, la négo, épisode 13 ! Il y est question de Bart 1er, empereur de tous les Belges, des trahisons en série au lendemain des communales et de Georges-Louis Bouchez, pris en flagrant délit de demi-mensonge au sujet du budget wallon 2025.
On commence par la confirmation de la semaine, Bart de Wever est bien l'homme le plus puissant de Flandre, voire de Belgique. L'image est toujours à peine croyable, même avec quelques jours de recul. Le fils de Bart de Wever, qui porte le sceptre de l'Empire Romain pour célébrer le triomphe de son père.
Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? (Jusque quand abuseras-tu de notre patience, Bart le Grand?), parce que, oui, en attendant, il n'y a toujours pas de gouvernement fédéral. Heureusement, les affaires ont repris. Une petite réunion à cinq parties mercredi, un petit tour chez le Roi jeudi, et hop, la prochaine, c'est pour le 4 novembre. Heureusement, il paraît que l'ambiance est au top.
Sammy Mahdi, président du CD&V, témoigne : "J'ai vu une ambiance assez positive à table aussi entre Maxime (Prévot) et Georges-Louis (Bouchez). Il y a vraiment une relation respectueuse, je dirais même amicale à table. Il y a un respect de l'autre".
Grandes trahisons
C'était aussi la semaine des grandes trahisons. Dans chaque commune, ou presque, on a dû négocier des accords de majorité. Mais ça ne s'est pas toujours passé comme prévu.
A Wavre, le MR s'est fait virer après 47 ans au pouvoir. Viré par les Engagés, le PS et Ecolo, alors qu'il était le premier parti. Pas ravis les libéraux, mais pas face caméra non plus : "C'est un coup de couteau dans le dos", réagit Tanguy Stuckens. "L'accord avec les Engagés à la province pourrait être compromis".
À Ixelles, c'est Ecolo, premier parti, qui s'est fait virer par le MR et le PS. "J'ai gagné les élections avec mon parti. On a perdu le mayorat, mais je n'ai pas perdu ma dignité", lance Christos Doulkeridis (Ecolo), bourgmestre sortant d'Ixelles. Romain De Reusme (PS) est le futur bourgmestre: "J'ai travaillé pendant six ans avec le partenaire Ecolo. Nous avons traversé des crises. Les crises renforcent les liens d'infidéli.. d'affinités interpersonnelle".
Et plus fort encore, à Rochefort. Il y a même eu des "émeutekes" pour protester contre l'alliance du MR et du PS pour dégager celle qui a gagné le scrutin. "C'est choquant, ça rappelle des scènes qu'on a vues à Washington avec l'assaut du Capitol", estime Pierre-Yves Dermagne, bourgmestre sortant de Rochefort.
Nicolas Martin résiste
Allez, on passe au retour du comeback de la revanche de Nicolas Martin à Mons. Finalement, il a résisté aux coups de butoir de Georges-Louis Bouchez et du Taton Gate. Le MR a globalement confirmé sa bonne forme au niveau wallon, mais la cité du doudou n'a pas basculé à droite.
Nicolas Martin respire enfin, mais regrette le climat de cette campagne : "Il a détruit la réputation de la ville de Mons durant ces derniers mois pour servir ses intérêts personnels. Je n'ai pas d'inimitié pour monsieur Bouchez, je pense que c'est plutôt lui qui nourrit un sentiment particulièrement aigri à mon égard. Qui insulte au conseiller communal ? Moi, il m'a traité de putois, de bourgmestre d'opérette, etc.", raconte-t-il sur le plateau de Signatures.
Le budget annoncé... deux jours après les communales
On se quitte avec le "même pas peur de se dire les yeux dans les yeux, que ce n'est même pas vrai qu'on a attendu les élections avant de présenter le budget wallon". Rappelez-vous, c'était il y a dix jours, Paul Magnette déclarait sur notre plateau : "Le gouvernement wallon, il est en place depuis le mois de juillet. Vous savez quel jour ils vont vous donner le budget ? Le 14 octobre. Comme par hasard, le lendemain des élections communales"
Georges-Louis Bouchez répondait : "Mais pas du tout, puisque le conclave budgétaire va prendre beaucoup plus de temps que cela. Il n'y aura rien le 14, qu'on soit bien clair. Bien évidemment qu'il y aura un budget dans les semaines qui vont suivre, qui est le calendrier normal".
Et le 16 octobre... le budget est annoncé: "Il faut être clair, nous avons voulu, en région wallonne, en Fédération Wallonie-Bruxelles, faire un budget responsable", explique Elisabeth Degryse, ministre présidente de la FWB. Le 16, ce n'est pas le 14 !
C'est tout pour aujourd'hui, c'est la fin de ce carnet de campagne en mode négociation. Et il paraît qu'on aura bientôt un gouvernement fédéral dans... En fait, j'en sais rien.