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Les autorités doivent améliorer la prise en charge de la santé mentale pendant la procédure de demande d'asile, suggère le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) mardi dans un nouvel avis. Selon l'organe, investir dans la santé mentale dès l'arrivée est crucial pour l'intégration et une bonne participation à la société belge.
Le CSS constate que les demandeurs de protection internationale sont davantage exposés aux problèmes de santé mentale en raison de facteurs de vulnérabilité avant, pendant et après leur parcours migratoire. Ils sont plus susceptibles de souffrir de stress post-traumatique, d'anxiété, de dépression et des formes plus sévères de souffrance mentale par rapport à la population générale.
Ils sont aussi parfois confrontés au racisme, à la discrimination et à l'isolement social dans leur pays d'accueil, tandis que les procédures d'asile se révèlent complexes et difficiles.
Le CSS appelle donc les autorités belges à reconnaître ces vulnérabilités et à prendre des mesures pour améliorer la prise en charge de la santé mentale pendant la procédure de demande d'asile, particulièrement pour les mineurs non accompagnés.
L'organe conseille notamment de fournir un logement "humain adapté" à chaque demandeur d'asile, leur permettant d'organiser leur vie quotidienne et de se constituer un réseau social. Le CSS estime aussi que les autorités doivent informer clairement les demandeurs du contexte juridique de la procédure d'asile et respecter les délais légaux de décision.
Il appelle par ailleurs les associations professionnelles et les autorités à fournir des soins de santé mentale centrés sur la personne, sensibles à la culture et adaptés aux besoins des demandeurs d'asile.
"Pour les demandeurs d'asile qui se verront attribuer des documents de séjour et qui donc ont la possibilité de rester en Belgique, avoir une attention plus soutenue envers leur santé mentale facilitera leur intégration dans la société belge", souligne le CSS.