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Pour la FGTB, la note socio-économique de l'ex-formateur Bart De Wever (N-VA), finalement rejetée, préparait "la plus grande régression sociale depuis 80 ans".
"Est-ce exagéré? Quand on regarde les mesures qui étaient prévues sur les conditions de travail, il s'agissait d'une régression incroyable", estime Thierry Bodson mardi, dans une réaction. Et le président du syndicat socialiste de citer: la fin dans tous les secteurs de l'interdiction (sauf dérogation) du travail de nuit et du travail les dimanches et jours fériés, ou encore la fin de la durée minimum de travail de 2 heures par jour.
"Le repos hebdomadaire obligatoire, c'est un acquis depuis le début de la concertation sociale telle qu'on la connaît depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En outre, on casserait cette concertation sociale telle que créée en 1945", ajoute M. Bodson.
Concrètement, une entreprise aurait pu déroger aux accords conclus en commission paritaire et les branches auraient pu aussi déroger à l'Accord Interprofessionnel (AIP).
Pour Thierry Bodson, un telle "casse" ne serait même pas à l'avantage des employeurs qui seraient confrontés à du "n'importe quoi dans certains secteurs" avec l'instauration d'une "concurrence déloyale et débridée".
Pour la FGTB, la note socio-économique de Bart de Wever était "en dehors des réalités", avec notamment l'intention de procéder à l'extinction progressive des régimes de fins de carrière et de prépensions, alors que de nombreux secteurs sont confrontés à des restructurations.
La note a finalement été rejetée par le MR, principalement sur le projet d'instaurer une taxe sur les plus-values. Pour la FGTB, cette mesure est un "écran de fumée" qui cache "des reculs beaucoup plus importants."
À ce stade, le syndicat socialiste entend "informer" et "sensibiliser", mais compte bien "réagir", vraisemblablement après les élections communales, si les négociations reprennent sur cette même base.