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Ce vendredi matin, Jean-Luc Crucke a estimé que la Belgique doit organiser le rapatriement des Belges qui se trouvent au Liban. Interrogé par Martin Buxant sur bel RTL, le député fédéral (Les Engagés) a également estimé que le "dialogue est la seule voie" pour résoudre le conflit au Proche-Orient.
Monsieur Bouchez a parlé de "coup de génie" pour qualifier l’attaque d’Israël contre le Hezbollah libanais via des bipeurs. Vous partagez son avis ou pas du tout ?
"Non je crois que c’est à la fois excessif et je dirais en plus déplacé".
Vous qualifieriez cela comment l’attaque d’Israël ?
"Ce n’est pas qu’une attaque d’Israël, c’est aussi une attaque sur Israël avec des milliers de civils qui sont aujourd’hui sacrifiés, tués. Ce sont x bombes à retardement. Ces souffrances que l’on crée ne vont rien arranger. Et comme je le dis souvent dans ce conflit, vous connaissez mes origines, on ne peut faire la paix qu’avec son ennemi et pas avec des armes. Le dialogue est la seule voie. Une guerre, à part faire des milliers et parfois des millions de morts n’arrangent rien".
Et les réponses fournies dans ce cadre-là par la ministre des Affaires étrangères, elles vous rassurent pour le moment ?
"Je crois qu’elle essaie par rapport au contexte difficile de porter une voix qui est celle d’un petit pays au sein de l’Europe".
On l’entend peu…
"Oui, c’est vrai mais en même temps je crois qu’il y a quelque chose qui pourrait, qui devrait être fait. Elle a répété hier au parlement qu’il y a 1.800 Belges qui résident encore au Liban. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont été recherché leurs ressortissants. Et nous, tout ce qu’on leur dit, tout ce qu’elle leur dit, c’est "prenez le bateau, prenez l’avion". Mais vous savez qu’il n’y a que trois vols par semaine entre Beyrouth et Bruxelles. Une seule compagnie, Air Liban, qui le fait à des prix qui deviennent impossibles. Donc, est-ce que clairement on n’organise pas ce rapatriement de manière à permettre à nos ressortissants de rejoindre le territoire belge".
Vous demandez que la Belgique prenne ses responsabilités et donne la possibilité d’évacuer les ressortissants du Liban ?
"Je crois qu’un gouvernement en affaires courantes peut justement traiter de ce qu’on appelle l’urgence. S’il n’y a pas urgence là, je me demande quand c’est".
Revoir l'interview en intégralité:
