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"Grande gueule", "Saboteur montois": la ministre fédérale de l'Énergie (Ecolo) tacle violemment Georges-Louis Bouchez

Les tentatives de Fouad Ahidar d'envisager une majorité avec Groen et Vooruit à Bruxelles, côté néerlandophone, semblent être mises sur pause jusqu'à la réunion de la commission Environnement du Parlement bruxellois, où l'on discutera mercredi des différentes propositions autour de la LEZ, la zone de basses émissions.
C'est précisément ce dossier qui a créé la "rupture de confiance" entre Groen, d'une part, et la majorité francophone MR-PS-Engagés, d'autre part, plus particulièrement le MR.   

La ministre fédérale de l'Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), le souligne encore mardi dans un entretien pour Bruzz, où elle attaque frontalement le président des libéraux francophones. "La manière de faire de (Georges-Louis) Bouchez n'est pas seulement risquée pour Bruxelles, mais aussi pour la cohabitation des néerlandophones et des francophones dans toute la Belgique", met-elle en garde. Dans le dossier de la LEZ, les Bruxellois "sont pris en étau par un saboteur montois", une "grande gueule" qui compte mettre un terme à une politique visant un air plus sain pour les habitants, et une circulation moins dangereuse.    

La possibilité que la probable majorité francophone passe en force au parlement, sans accord de ses futurs partenaires néerlandophones, est une manœuvre risquée, selon la ministre sortante. "Est-ce que Bouchez se rend compte que la même chose peut se passer au parlement fédéral", où les néerlandophones sont majoritaires, s'interroge Tinne Van der Straeten. "Si les francophones gèrent Bruxelles comme une ville francophone, ils ne devront pas s'étonner que les Flamands veuillent fermer le robinet financier vers Bruxelles. Ce sont des choses auxquelles on pense, dans l'Arizona", indique-t-elle à Bruzz.    

Groen pourrait salon la ministre revenir à la table des négociations à Bruxelles si et seulement si "on recherche ensemble une solution". Ce n'est possible "que si l'on est d'accord que ces 9% des voitures qui sont responsables de 40% de la pollution doivent quitter la ville".

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