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Julie Taton recalée des communales à Mons: "Je vais tout de même me domicilier ici"

L'affaire de la domiciliation de Julie Taton à Mons était à nouveau devant la justice ce mercredi. Selon la cour d'appel de Mons, l'enquête de police a été menée de manière régulière et la décision du collège communal n'est pas arbitraire. 

Julie Taton ne pourra pas se présenter aux élections communales à Mons. La cour d'appel de Mons juge sa demande recevable mais non fondée. Elle ajoute qu'aucun élément ne peut remettre en doute l'impartialité de l'autorité communale. L'appel est considéré comme recevable mais non fondé. La cour d'appel se range donc à l'avis du collège communal montois de ne pas inscrire l'ancienne animatrice de télévision sur le registre des électeurs. Elle ne devrait normalement plus chercher d'autres formules de recours contre cette décision. "Je suis déçue, a-t-elle déclaré, en insistant sur le fait qu'elle allait tout de même s'installer à Mons et y demander une domiciliation. Cela ne m’empêchera pas d’aider mes colistiers et de faire campagne avec eux, et d’apporter tout mon soutien".

Avant d'entrer en audience, Julie Taton semblait stressée, mais confiante: "Je ne sais pas dans quel état d'esprit je suis", avait-t-elle confié. "C'est surréaliste. Je n'ai pas bien dormi (...) Je suis quand même un peu stressée... Mais je suis confiante, car mon discours reste inchangé."

Julie Taton a affirmé qu'elle souhaite s'installer à Mons avec sa famille, peu importe la décision de la justice. "Je n'ai rien fait de mal", a lancé la députée libérale avant de poursuivre: "On verra ce que la justice va décider. Moi, mon envie reste inchangée: si on ne veut pas de ma domiciliation maintenant pour pouvoir me présenter sur les listes, ça ne change rien à ma décision de venir m'installer ici à Mons. J'ai vraiment eu un coup de cœur. Mes enfants sont inscrits dans leur école et je continue mes recherches de maison."

La députée explique avoir ressenti "comme une impression que je dérangeais et qu'on n'avait pas spécialement envie que je sois sur cette liste." Julie Taton avait déclaré qu'en cas de décision défavorable, elle n'introduirait plus de recours. "A un moment donné, on va arrêter un petit peu. On va vivre. Et là, je parle pour mon parti. On va se concentrer sur les choses essentielles (...). Et comme je l'ai dit, si on ne veut pas de moi par la porte, je passerai par la fenêtre", avait-elle conclu avant d'entrer en audience.

Rappel des faits

Pour rappel, si Julie Taton veut se domicilier à Mons, c'est pour figurer dans le registre des électeurs et ainsi pouvoir se présenter sur les listes communales. En effet, figurer dans le registre est une condition indispensable pour se présenter aux élections. Elle est pour l'instant 2e sur la liste "Mons en Mieux", derrière Georges-Louis Bouchez, le président du MR. Mais au début du mois d'août, sa demande d'intégrer le registre des électeurs a été refusée. 

Trois actions en justice ont ensuite été intentées concernant le refus de domiciliation. Chaque action introduite vise à obliger la commune de Mons, et parfois l'État belge, à l'inscrire dans le registre de la population montoise. Deux ont été intentées par Julie Taton elle-même et une par le MR, son parti.

Premièrement, le parti libéral a introduit un recours auprès du service population du ministère de l’Intérieur. Le SPF ne s'est toujours pas prononcé et risque de ne pas le faire avant les élections communales, le 13 octobre. Bref, ce sera trop tard. 

Deuxièmement, l'ex-animatrice a intenté une action devant le tribunal de 1ère instance de Bruxelles. Le tribunal a déclaré lundi soir son action irrecevable pour "défaut d'intérêt". Julie Taton peut encore faire appel de cette décision. Mais elle a indiqué qu'elle ne souhaitait plus introduire de recours.

Troisièmement, la députée MR a aussi déposé une réclamation devant le collège communal de Mons. La ville a rejeté ce recours vendredi dernier, le jugeant "recevable, mais non fondé". Julie Taton a fait appel de cette décision et c'est justement cette audience qui a lieu ce mercredi et qui lui est revenue négative. 

Si la demande est à nouveau rejetée, il ne restera que la piste de l'appel devant le tribunal de Bruxelles. 

Selon des experts en politique, le parti de Julie Taton a tout à gagner dans cette affaire. Si elle est autorisée à se présenter, elle deviendra la candidate aux communales la plus connue du royaume, ce qui rapportera des voix. Et si elle est recalée, son président de parti, Georges-Louis Bouchez, pourra dire qu’il est victime d’un règlement de comptes injuste orchestré par les "méchants socialistes" qui gouvernent actuellement la Ville de Mons. 
 

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