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Comme chaque semaine, avec notre série "Un mardi, un parti", Martin Buxant analyse l'état de forme, les perspectives et les personnages clés d'une formation politique. Ce mardi, c'est au tour du Parti Socialiste (PS), le parti de Paul Magnette.
Dans notre série "Un mardi, un parti", Martin Buxant analyse chaque semaine une formation politique. Ce mardi, c'est au tour du Parti Socialiste (PS). "Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne danse pas sur les tables au PS à l’approche des élections, tant en Wallonie qu’à Bruxelles", analyse-t-il.
D'après les chiffres de notre Grand Baromètre RTL Ipsos, les socialistes sont en recul d’environ 5% par rapport à leur score de 2019. C'est considérable comme perte, mais Martin Buxant nuance: "Le PS a l’habitude de surperformer par rapport à ce que les sondages d’intention de vote prédisent. Si vous voulez, le PS, c’est un peu comme l’équipe d’Allemagne de football: dans les grandes rencontres, elle redresse la tête et est quand même rarement battue".
Pour notre spécialiste politique, "le porte-à-porte, les camarades le maîtrise très bien et c’est ce contact interpersonnel, direct avec les gens, qui doit faire oublier que son concurrent direct, le PTB, propose des solutions plus à gauche que lui".
Un parti qui tente les électeurs, mais qui sont-ils ?
Selon le centre d’études Cluster17, les électeurs prêts à voter PS en 2024 viennent d’horizons très divers: des fonctionnaires, des personnes issues de la diversité ou encore des centristes modérés.
Mais le Parti socialiste, qui était aussi très fort pour agréger le vote rejet, le vote ouvrier, le vote anti-système, est désormais complètement largué sur ce terrain-là par le PTB, devenu le meilleur réceptacle de la colère des gens au fil des ans, analyse Martin Buxant.
L’autre concurrence, pour le PS, elle vient des Engagés, "un groupe qui vient chiper le vote centriste aux socialistes". Pour Martin Buxant, si le PS veut maintenir une assise électorale très large, il n’a qu’une solution: être très offensif sur le discours socio-économique.
Quels personnages clés pour le Parti Socialiste?
Pour notre spécialiste, la réponse est simple: Paul Magnette. Mais il devra faire face à plusieurs défis pour ces élections: "Le président va-t-il maintenir son parti comme première formation politique francophone ? Son score électoral va-t-il lui permettre de prétendre au poste de Premier ministre ? C’est chaud bouillant pour Magnette", analyse-t-il.
A côté de lui, "on surveillera le score de son poulain à Charleroi", Thomas Dermine, dont c’est la première élection. A Liége, Frédéric Daerden et Christie Morreale, et à Bruxelles, le candidat ministre-président Ahmed Laaouej. "J’allais dire: « voilà pour le PS ». Mais on regardera quand même ce que va faire Elio Di Rupo opposé à Sophie Wilmès sur la liste européenne, c’est un baromètre intéressant", conclut notre spécialiste politique.
"Un mardi, un parti" est à revoir sur RTL Play.