Accueil Actu Belgique Elections 2024

Paul Magnette retrouvé, le retour du FDF et la technique pour financer le déficit à Bruxelles: voici notre Carnet de Campagne la négo n°3

Carnet de Campagne, la négo, épisode 3 ! Il y est question de Paul Magnette, qui a enfin donné signe de vie depuis les élections, d’une candidate pour la présidence de Défi qui reprend les fondamentaux du FDF, et d’un député MR qui sait où on peut trouver de l’argent pour financer le déficit à Bruxelles…

On commençait à être inquiet. Paul Magnette, le président du Parti Socialiste était signalé comme disparu sur les réseaux sociaux. C’était bien sûr un fake… Mais tout de même.

Edition numérique des abonnés

Lors de son interview au lendemain des élections, il disait que le PS choisirait "d'aller dans l'opposition partout", et depuis, plus rien… jusqu’à mardi soir sur RTL. Ou on a même pu constater qu’il avait déjà changé d’avis par rapport à ce qu’il nous disait il y a trois semaines. "Il se fait que les Écolos ont décidé d'aller dans l'opposition, que DéFI a décidé d'aller dans l'opposition. Et donc, finalement, il n'y a presque plus personne pour gouverner Bruxelles On ne va pas non plus paralyser les institutions. Et donc, si on a absolument besoin des socialistes, on répondra présent, mais pas pour faire n'importe quoi".

Ecolo et... le FDF sont de retour

Il n'y a pas que le PS qu'on a vu réapparaître cette semaine. C'était aussi un peu la semaine des perdants du 9 juin.

Ecolo avec Céline Tellier, qui est venue nous faire le service après-vente dans le dossier des PFAS à Chièvres, les polluants éternels. Finalement, c'est grave et il vaut mieux consulter son médecin.

Des nationalistes flamands qui entendent faire des francophones de ce pays des citoyens de seconde zone

Et puis, le retour de DéFI. Enfin... le retour du FDF. Sophie Rohonyi est candidate à la présidence du parti. "On va devoir renforcer notre discours par rapport à la défense des francophones et des Bruxellois. Je me dois d'ailleurs de rappeler que le communautaire est dans tout", dit-elle à Martin Buxant sur Bel RTL. "On doit avoir peur des Flamands aujourd'hui en 2024 ?", lui demande-t-il. "C'est pas des Flamands, c'est des nationalistes flamands qui entendent faire des francophones de ce pays des citoyens de seconde zone, ce qui est totalement inacceptable".

Dans l'actu de cette semaine, il y a aussi eu l'installation des gouvernements wallons et bruxellois. C'était un grand jour pour tous les nouveaux députés wallons et bruxellois. Pour les anciens aussi. Ceux qui savent qu'ils seront dans la majorité. Puis les autres dans l'opposition.

Comment trouver de l'argent à Bruxelles?

Mais attardons-nous un moment tout de même sur Bruxelles. Puisque c'est là que ça va être le plus difficile. À la fois de former une majorité. Mais aussi de trouver de l'argent pour financer un programme.

Cela dit, à en croire le libéral ex-CDH Bertin Mampaka, qui présidait le parlement cette semaine, il suffirait de se baisser pour trouver de l'argent. Attention, moment culte ! "Quand je suis arrivé dans la ville de Bruxelles. J'étais dans une majorité très très dure, où on supprimait tout simplement mes lignes de crédit. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis allé chercher l'argent là où il se trouvait. Il se trouve partout. Partout, partout, partout. (...) Au stade Roi Baudouin, il y a un bel écran. Je l'ai acheté à 300 000 euros. Vous savez comment j'ai fait ? J'ai fait un petit tire-lire sur les côtés, sur une ligne budgétaire", raconte-t-il dans le 7h50 de Bel RTL.

Je pense que le 21 juillet est quelque chose d'assez atteignable ou envisageable

En Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot ont terminé cette semaine leur tour de consultation. Pendant deux semaines, ils ont reçu des dizaines et des dizaines de représentants. Associations, logements, digital, enseignement, administrations... Franchement, ils doivent avoir la tête comme un seau. Et là maintenant, c'est du concret. C'est bien parti pour la rédaction d'un accord de gouvernement. "On devrait normalement finir pas trop tardivement. Je ne vais pas m'engager pour une date. Mais je pense que le 21 juillet est quelque chose d'assez atteignable ou envisageable", nous dit Georges-Louis Bouchez.

Et on se quitte avec un petit tour du côté des négociations fédérales. Une nouvelle étape a été franchie cette semaine. Bart De Wever est passé du stade d'informateur à celui de préformateur.

Cela déjoue certains pronostics qui le voyaient déjà formateur. Pour cela, il reste tout de même quelques problèmes à surmonter. Mais qu'il ne s'inquiète pas si ça traîne. Il reste encore des fonctions possibles. Dans le passé sont déjà sortis du Palais Royal des conciliateurs, explorateurs,...

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. C'est la fin de ce carnet de campagne en mode négociation. On a voté il y a 21 jours et on n'a toujours pas de gouvernement. En même temps, ça ne se fait pas comme ça.

À lire aussi

Sélectionné pour vous