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Tous les partis politiques commencent sérieusement à décompter les jours avant les élections. Aujourd'hui, c'était le dernier meeting de campagne pour le Parti Socialiste. Il était important au regard des chiffres de notre dernier Grand Baromètre.
Selon le dernier Grand Baromètre RTL Info-Ipsos Le Soir, le PS et le MR seraient au coude-à-coude dans les sondages, avec pratiquement 23% des intentions de vote. Voilà pourquoi les meetings de fin de campagne sont très importants pour les socialistes.
Ils étaient plusieurs centaines de militants à s'être réunis à Liège pour écouter les discours d'Elio Di Rupo, Christie Morreale ou encore bien évidemment Paul Magnette. Tous ont pris pour cible la droite, le MR et la N-VA, qui pourraient donc s'allier pour former un gouvernement au lendemain des élections du 9 juin. "Il y a clairement un axe MR/N-VA", a affirmé le président, Paul Magnette. "L'alternative, c'est le PS".
Les socialistes n'en doutent pas : une alliance des libéraux et des nationalistes se traduira par des économies massives dans les soins de santé et le démantèlement de la sécurité sociale.
"Il y a un front de résistance que nous devons dresser. La N-VA avec ses alliés du MR n'attend qu'une chose, faire des économies dans les soins de santé", a ajouté M. Magnette qui s'est inquiété de la perspective de voir Bart De Wever devenir Premier ministre. Il a paraphrasé les termes utilisés par le président des nationalistes flamands dans une interview: "S'il devient Premier ministre, un tsunami de malheur s'abattra sur la Belgique. Nous, socialistes, nous ne laisserons pas faire".
Même Les Engagés ont été ouvertement critiqués. Pas un mot, par contre, sur le PTB.
A une semaine du triple scrutin fédéral, régional et européen, le PS veut aller chercher les 20% d'électeurs indécis ou qui ne veulent pas aller voter. "Les sept jours qui viennent seront cruciaux", a prédit M. Magnette.
"C'est très important que chacun comprenne qu'il y a un enjeu extrêmement clair. D'un côté, on a la N-VA qui, avec le MR, veut faire l'austérité partout, couper dans les budgets des soins de santé, qui ne veut pas augmenter les salaires et qui, en plus, veut faire une réforme de l'État qui va affaiblir la Belgique. D'un autre côté, il y a nous, les socialistes, qui avons toujours défendu la Belgique, toujours défendu la sécurité sociale et qui allons augmenter les salaires. Donc le choix est très clair et la voix de chacun compte. Il ne faut jamais laisser personne dire que votre voix ne compte pas. Votre voix est très importante, c'est vous qui pouvez choisir votre avenir", nous a dit le président du PS, Paul Magnette.