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Le chef de file des négociations pour la formation bruxelloise, David Leisterh, était l'invité de 7h50 sur Bel RTL. Interrogé sur les formations d'un gouvernement régional, le négociateur a affirmé qu'il y "passait toutes ses journées", mais que les partis flamands ne parviennent pas à se mettre d'accord pour savoir lequel d'entre eux se sacrifiera et n'obtiendra aucun poste ministériel malgré sa participation à la majorité.
139 jours après les élections régionales, Bruxelles se cherche toujours un gouvernement. "J'ai la formation de gouvernement la plus compliquée du pays, a répondu David Leisterh, négociateur. On m'a demandé d'abord de ramener le MR au pouvoir après 20 ans d'opposition. De se réconcilier avec la gauche. Et de former une double majorité : du côté francophone et néerlandophone. Presque tout est fait, sauf la majorité néerlandophone", a-t-il justifié.
4 partis néerlandophones, mais seulement 3 postes à disposition
Côté flamand, c'est Groen qui a la main, ayant obtenu les meilleurs scores aux élections. Le problème qui se pose aux partis flamands est que Groen doit trouver 3 autres partis pour former une majorité néerlandophone, mais ne dispose que de 3 postes de ministres. C'est-à-dire qu'un des 4 partis néerlandophones doit faire un pas de côté et accepter "de faire un sacrifice et de n'être que femme ou homme d'Etat", commente David Leisterh. "Et c'est difficile à trouver".
Les partis flamands, mpossibles à contourner
Selon David Leisterh, sans les partis flamands, la mise en place du gouvernement bruxellois serait presque terminée. "On serait à la rédaction de la dernière virgule de l'accord de gouvernement", assure le négociateur. Les libéraux ont même consulté des constitutionnalistes pour savoir s'ils pouvaient contourner la majorité néerlandophone à Bruxelles, pour pouvoir commencer à gouverner. Mais cela n'a pas porté ses fruits. "Honnêtement c'est très compliqué, il y a une nécessité d'avoir une double majorité pour voter la confiance, désigner les ministres", déclare David Leisterh.
Le négociateur a indiqué rester "optimiste". "On va y arriver. Croyez-moi, j'y passe toutes mes journées", a-t-il témoigné.