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Formation des gouvernements: Bart De Wever présente sa "note de départ" en Flandre, les consultations se poursuivent en Wallonie

L'informateur flamand Bart De Wever va transmettre mardi midi une "note de départ" à ses potentiels partenaires du CD&V et de Vooruit, a-t-on appris lundi dans les coulisses des différents partis. 

Le président de la N-VA présentera son document en bilatérale aux deux autres présidents de parti. Une première rencontre à trois partis avait eu lieu vendredi, en vue de préparer la formation d'un gouvernement flamand. Vooruit et CD&V ont alors demandé que Bart De Wever propose une note, un document de travail reprenant ses propositions pour ce nouveau gouvernement. Il y a cinq ans, une telle note de quelques pages à peine avait aussi servi de point de départ pour la formation de la coalition N-VA - CD&V - Open Vld.    

Bart De Wever a pris trois jours pour composer le document, avec entre autres Jeroen Overmeer, chef de cabinet du ministre-président sortant Jan Jambon, et Sven De Neef, à la tête du service d'étude du parti.

Lundi, il y a déjà eu des contacts téléphoniques entre les présidents de parti concernés.    

Mardi après-midi, Bart De Wever recevra l'un après l'autre Melissa Depraetere et Sammy Mahdi pour présenter le document. Ils auront ensuite quelques jours pour y proposer des amendements.  

 Ce n'est que quand les deux autres partis auront approuvé la note que Bart De Wever enverra un formateur, qui a de bonnes chances de devenir ensuite le nouveau ministre-président flamand.

 

Formation du gouvernement bruxellois 

Parallèlement aux consultations politiques en cours en vue de former une majorité bruxelloise, le chef de file bruxellois du MR, David Leisterh rencontrera "dans les prochains jours, plusieurs acteurs de terrain", a-t-il annoncé lundi. L'objectif de M. Leisterh est de "faire prioritairement l'état de la situation en matière budgétaire, singulièrement alors que le MR est dans l'opposition depuis 20 ans", a-t-il indiqué lundi dans un communiqué adressé à l'agence Belga.

Selon M. Leisterh, ces consultations démarreront mardi au Parlement bruxellois. Ces rencontres permettront "un premier état des lieux objectivé" qui pourra être partagé ultérieurement avec l'ensemble des formations impliquées dans la formation du futur gouvernement.   "Les premières rencontres devront permettre de faire la clarté sur la situation budgétaire", a-t-il ajouté.  

David Leisterh a par ailleurs insisté sur le fait qu'il entendait "mettre chaque minute à profit pour pouvoir mettre en œuvre rapidement un projet ambitieux pour Bruxelles".  

La liste des interlocuteurs sera transmise ultérieurement, a encore précisé la tête de liste de la formation sortie en tête du scrutin en Région bruxelloise.

 

Formation du gouvernement wallon

"J'espère que les syndicats seront des acteurs de changement pour la Wallonie et non des éléments bloquants", a affirmé lundi, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, au terme d'une rencontre au parlement wallon avec les représentants des travailleurs. "Nous n'avons pas d'a priori négatif", a-t-il assuré.

Après le monde patronal, y compris flamand, ce sont les syndicats qui ont été reçus, ce lundi matin, par Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, les présidents du MR et des Engagés, dans le cadre de leurs consultations de la société civile.  

"Notre priorité, ce sont des emplois de qualité", leur a répété Jean-François Tamellini, le secrétaire général de la FGTB wallonne. "Si on veut sortir de la précarité, il faut des emplois de qualité. Or, nous craignons au contraire une précarisation. Nous examinerons la déclaration de politique régionale (DPR) et les mesures concrètes qu'elle comprendra", a-t-il ajouté.  

"Nous partageons le même constat mais pas le même remède. La Wallonie doit changer; elle a besoin de réformes", a de son côté résumé le président des libéraux francophones. Sans brutaliser les secteurs, "des choses seront différentes: l'activation des demandeurs d'emploi va changer; tout comme l'utilisation des fonds publics", a-t-il expliqué.  

Quant au plan de relance régional, acmée du gouvernement précédent, "il ne restera pas en l'état", a affirmé M. Bouchez alors que les syndicats s'inquiètent de l'avenir de ce plan auquel ils ont été associés. "Tout n'est pas à jeter mais il faut le revoir en le resserrant sur les vrais projets structurants pour la Wallonie", selon le président du MR.  

"Nous avons la volonté de rester dans un schéma de concertation sociale", a de son côté souligné Maxime Prévot selon qui les syndicats sont "des partenaires de la réussite du prochain gouvernement wallon".  

"Les employeurs, eux, nous ont fait part de leur aspiration à la simplification administrative. Il a également été question, dans leur chef, de soutien aux initiatives prises et d'activation des demandeurs d'emploi sans être dans une démarche sanctionnatrice à l'excès", a-t-il ajouté.   Fait marquant de cette première journée de rencontres: la présence, parmi les employeurs, de représentants de l'Unizo et du Voka, des organisations patronales du nord du pays.    

Danny Van Assche, l'administrateur délégué de l'Unizo, a ainsi plaidé pour davantage de coopération économique et commerciale entre les deux régions. La Wallonie possède de nombreux atouts, dont des espaces disponibles et des PME actives, pour attirer les entrepreneurs flamands, mais elle est méconnue et mal aimée, a-t-il notamment souligné.  

Pour le monde patronal flamand, la coopération entre le Forem et le VDAB, son équivalent néerlandophone, doit également s'améliorer afin de permettre une meilleure mobilité transrégionale de la main d'oeuvre.  

Les discussions entre le duo Bouchez-Prévot et les représentants de la société civile se poursuivront jusqu'au 27 juin. Demain/mardi après-midi, toujours à Namur, les deux présidents de parti recevront des responsables du monde associatif, des associations de défense de l'environnement et de lutte contre la précarité.

 

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