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Les négociateurs de la N-VA, du CD&V, du MR, des Engagés et de Vooruit se sont remis autour de la table ce jeudi. Selon le président Conner Rousseau, la nouvelle proposition du formateur Bart De Wever présente désormais des "ouvertures importantes".
Conner Rousseau (Vooruit) est de retour à la table des négociations, table qu'il avait quittée il y a quelques jours car, selon Vooruit, les textes n'étaient pas équilibrés. Mardi, le roi Philippe a donné au formateur De Wever au moins deux semaines supplémentaires pour remettre la formation du gouvernement fédéral sur les rails. Il a indiqué qu'il visait une majorité stable, c'est-à-dire une majorité avec Vooruit.
En effet, une majorité avec l'Open VLD à la place des socialistes ne disposerait que d'un seul siège excédentaire au Parlement. Mais Vooruit n'a pas voulu revenir à la table des négociations tant qu'il n'y aurait pas une proposition équilibrée, basée sur le budget, qui ne ferait pas peser trop de charges sur le même groupe de personnes.
Des ouvertures importantes
En entrant dans la réunion vers 14 heures, le président des socialistes flamands a déclaré qu'il avait reçu une nouvelle proposition. "Dans cette proposition, il y a des ouvertures importantes. Je lis que les épaules les plus larges peuvent contribuer davantage, que l'indexation des salaires peut rester et que le fardeau peut être réparti plus équitablement."
Conner Rousseau souhaite savoir, lors des consultations, si les autres parties ont lu la même chose dans la proposition. "Si ces ouvertures sont réelles, nous pourrons avancer. Si ces ouvertures s'avèrent fausses, nous n'y parviendrons pas", a-t-il déclaré.
Un "sursaut" espéré
Au micro de RTL info, Maxime Prévot indique espérer "un sursaut de maturité au vu des différentes urgences" afin pour de mettre en avant l'intérêt du pays "avant celui du parti". Il a également qualifié cette réunion de "très constructive" en ce qui le concerne.
Le président du MR Georges-Louis Bouchez s'est dit "prêt à négocier dès demain matin. Mais certains partis doivent encore consulter", a-t-il observé. Pour le libéral, l'enjeu n'est "pas par rapport à Vooruit. L'enjeu est de trouver un équilibre à cinq (partis)", a-t-il rappelé à nos confrères de la VRT.
De son côté, Bart De Wever a indiqué que le travail continuait. "Tout le monde était autour de la table, on a fait des propositions, j'ai écrit une nouvelle note", a indiqué le chef de la N-VA. "C'est à chacun de décider si on peut progresser, oui ou non. En tout cas, maintenant, tout est ouvert, tout est possible"
Le Vooruit de Conner Rousseau est-il donc à nouveau dans le jeu des négociations? "Ce n'est pas à moi de m'exprimer là-dessus", a répondu Bart De Wever. "Je pense qu'avec le pays qui est vraiment au bord du précipice, sur le plan budgétaire, mais aussi économique, et avec une situation géopolitique qui est de plus en plus compliquée, chacun doit prendre ses responsabilités et entamer les négociations. C'est incompréhensible et impossible d'expliquer à la population que cinq partis qui ont une majorité ne sont pas capables même de commencer des négociations pour sauver ce pays de grands problèmes..."
Selon notre expert politique sur place Christophe Deborsu, la fin de la réunion aurait été marquée par les doutes de Georges-Louis Bouchez qui "aurait laissé entendre qu'il trouvait que Monsieur Rousseau en voulait trop".
Le président de Vooruit n'a pas souhaité s'exprimer auprès de la presse.