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Lors de la prestation de serment des députés à la Chambre, Bart De Wever a clairement indiqué ses ambitions de devenir Premier ministre.
Ce mercredi, les députés fédéraux ont prêté serment à la Chambre. Bart De Wever (N-VA), désormais formateur, ne s'est exprimé qu'en néerlandais et a répondu à la fameuse question : sera-t-il Premier ministre ? "C’est un gouvernement engagé à être réformateur. C’est trop tôt, mais j’ai cette ambition pour le rôle de Premier ministre." Il a ajouté : "Avant les élections, j’ai clairement dit que j’étais candidat pour le 16 (...). On va essayer de faire un accord de gouvernement pour tous les citoyens de notre pays, je vous l’assure."
Il a également indiqué qu'il souhaitait la formation d'un gouvernement pour fin septembre.
Bart De Wever a également présenté ses priorités pour cette mandature : "Assainir le budget, réformer les soins de santé, les pensions... Fin septembre, on doit présenter notre budget pluriannuel à l’Europe, donc c’est une deadline naturelle, mais aussi politique avec les élections communales, ce serait bien que ce soit réglé avant."
C'est un bouleversement
Pour certains autres députés, Bart De Wever comme Premier ministre n'est pas une bonne idée. Paul Magnette du PS déclare : "C’est un bouleversement dans notre politique, on va avoir un nationaliste qui devrait être Premier ministre, qui dit ouvertement qu’il veut la séparation de la Belgique. On a pris les majorités des régions et on les a mises ensemble, c’est un bouleversement. La famille socialiste entretiendra des relations, mais chacun jouera son rôle, on veillera à garder des relations cordiales."
Le président du PS, très discret depuis les résultats des élections, partage ses craintes : "Deux choses à craindre, une politique d’austérité, j’ai des inquiétudes pour les soins et l'enseignement. Ils n'auront pas la majorité pour faire une réforme de l'état."
Qu'en pensent les gagnants des élections ?
Pour Maxime Prévot (Les Engagés), l'un des gagnants de ces dernières élections, il est évident que le rôle de formateur revient à Bart De Wever. "C'est logique. J’attends de voir maintenant qu’on va rentrer dans le fond de la discussion. S’il caresse ce doux rêve du confédéralisme, il faudra donner des gages aux francophones, pour montrer qu’il défendra tous les Belges."
Il a mené sa mission avec brio.
Pour Georges-Louis Bouchez, président des libéraux francophones, rien n'est encore fait. "On n’a plus été aussi vite en Belgique depuis 2003. On a des convergences réelles, mais il reste des choses à débattre, comme la réforme fiscale, mais rien d’insurmontable. La confiance monte, Bart De Wever a mené sa mission avec brio." Il reconnaît cependant que certains puissent être réticents : "Je peux comprendre par rapport à ses déclarations passées et la position de son passé. Ce que je vois, c’est qu’il mène aujourd'hui sa mission correctement. Bart De Wever veut que cet État fonctionne de façon plus efficace."
Le prochain rapport au roi de Bart De Wever est attendu pour le 24 juillet.